Mon dernier trimestre plein de suspens

Mon dernier trimestre plein de suspens

Le deuxième trimestre a été marqué par des montagnes russes émotionnelles assez éprouvantes… et malheureusement, la dernière partie n’a pas dérogé à la règle !

Des montagnes de bonheur

Malgré un diabète gestationnel contraignant, plus ma grossesse avance, et plus je me sens bien. Mon corps s’est habitué aux gros changements qu’il a subi, et mon énorme bidou ne me gêne plus. Je fais partie des chanceuses qui s’épanouissent avec la grossesse. Au fur et à mesure des semaines, je suis de plus en plus fière de mon gros bidon, je me sens bien, et même les grosses chaleurs ne me gênent pas. Nos vacances sont annulées pour cause de virus, et du coup je prends deux semaines pour m’occuper de ma Pépette en tête à tête. Au 7ème mois, c’est souvent sport d’occuper ma grande la majeure partie de la journée, mais je savoure ces moments à deux, les derniers en tête-à-tête avec mon aînée !

Je suis sur un petit nuage, car non seulement tout se passe bien, mais avec mon chéri nous achetons notre premier appartement. Premier investissement immobilier de notre vie, achat coup de cœur alors que nous ne faisions que regarder les annonces. Nous sommes très contents, mais j’ai l’impression du coup de passer la grossesse du mode « easy » en mode « challenge ». Parce que, bien sûr, le déménagement se fait 10 jours avant la date prévue d’accouchement. Sachant que Pépette est née 15 jours avant sa DPA, on prend clairement le risque que je perde les eaux alors que nos meubles sont dans le camion.

Crédit photo : Michal Balog 

Les deux derniers mois sont donc focalisés sur l’organisation du déménagement : cartons, cartons et intendance sont les maîtres mots ! Comme je ne veux pas être prise de cours si jamais le bébé arrive plus tôt, je veux si possible tout préparer en avance. Nous essayons aussi un maximum de préparer Pépette, qui mine de rien s’apprête à faire face aux deux plus grands chambardements de sa vie : changer de maison ET accueillir un bébé dans la famille. Même si, vu son âge, ça ne sert à rien de trop en parler, et surtout trop tôt, on lui explique régulièrement pourquoi il y a des affaires dans les cartons, et pourquoi maman est fatiguée le soir.

Des symptômes fatigants

Car oui, clairement, je suis fatiguée. A la 34ème semaine, je commence à avoir des contractions. Régulières et douloureuses. La première fois qu’elles arrivent, je panique un petit peu : elles ne ressemblent en rien aux contractions d’entraînement (comme les appelle Mr Man) que je peux avoir de temps en temps, où le muscle travaille parfois sans même que je m’en rende compte. Non, ces contractions-là sont douloureuses, pas incapacitantes, mais suffisamment pour que ça m’arrête dans ce que je fais. A 35 SA, après 5 heures de contractions toutes les 5 minutes, je me dis : à la maternité ! S’ensuivent des appels frénétiques à des amies pour voir qui pourrait s’occuper de Pépette, vu que ceux qui étaient supposés la garder sont encore en vacances… Personne n’était disponible, j’ai cru un moment que j’allais devoir accoucher toute seule. Mais après un bon repas, les contractions disparaissent.

Quand je le signale à ma sage-femme, elle m’ausculte et déclare fièrement « ah oui, vous êtes déjà à un bon 2 ! ». Cela n’a pas l’air de la paniquer, donc je ne panique pas. En revanche, elle m’assigne à mon lit et m’ordonne de me reposer pour éviter une naissance trop prématurée. Je décide de continuer à travailler de mon lit : comme je suis déjà en télétravail, la différence n’est pas énorme et j’ai besoin de pouvoir occuper mes journées !

Bizarrement, je suis très sereine par rapport à ce changement de programme (il me reste quand même un mois normalement!). Rien n’est prêt, on a encore un déménagement à préparer, notre solution de garde pour Pépette est encore en vacances, mais je suis super zen (même mon mari s’en étonne, lui qui est le plus tranquille de nous deux d’habitude).

femme méditant
Crédit photo : Pexels

J’ai du mal à supporter le repos forcé, surtout quand il reste autant à faire (et encore, je ne m’ennuie pas vraiment, entre le travail et une petite fille de deux ans), mais sinon, je me dis que de toute façon, c’est le bébé qui décide quand venir, donc à part me reposer je n’y peux pas grand chose. Les contractions me fatiguent physiquement (énormément) mais j’arrive à récupérer. Mon nouvel objectif : atteindre 37 SA. Je prends donc mon mal en patience, je me résigne à une naissance alors que nous n’avons pas déménagé, et je reste dans ma petite bulle de sérénité. Durant cette période, j’apprends aussi à déléguer et c’est assez libérateur !

Prématurée ou pas ?

L’alitement marche remarquablement bien, et mes contractions s’arrêtent. J’atteins les 37 SA et, après discussion avec ma sage-femme, je peux sortir de mon lit : Polichinelle peut arriver maintenant sans danger. J’en profite pour finir les cartons. Je pète la forme. Les contractions sont définitivement liées au stress, car à 5 jours du déménagement, elles reprennent, moins intenses et surtout pendant moins longtemps.

Crédit photos : montage personnel

Mes parents arrivent pour aider, on fête les deux ans de Pépette entre amis, bref, notre temps est plutôt bien rempli. Chaque matin, je me dis que Polichinelle va arriver, et chaque soir, mon ventre est toujours rond. Les contractions sont maintenant plus ou moins constantes, et s’intensifient le soir. Malheureusement, il arrive souvent qu’elles soient plus douloureuses la nuit, et en position allongée… Ce qui donne quelques nuits sans sommeil. Cependant rien ne me décroche de ma bulle, j’apprends à vivre avec les contractions et les insomnies, je me dis qu’elles me rapprochent de la naissance !

Mais voilà, ça fait maintenant trois semaines que bébé va arriver incessamment sous peu et au final… Rien. Du coup, chaque jour enceinte est une nouvelle surprise. Pour moi, mais aussi pour ma sage-femme (qui, au rendez-vous de la 37ème semaine, me confie même « j’étais persuadée que tu allais annuler ce rendez-vous en me disant que t’avais accouché ! »), mon mari, mes amis, et mon employeur.

Je n’en ai pas marre, loin de là. Je suis fatiguée, mais je profite énormément des derniers jours (qui se sont transformés en semaine depuis !) sans bébé. On déménage, sans bébé. On défait les cartons, sans bébé. On continue à mener notre vie, voir nos amis, faire une virée pour acheter des meubles… toujours pas de bébé. Alors que je me rapproche de mon terme, Polichinelle reste dans mon ventre, à la surprise générale… Je blague en disant que je vais passer d’une menace d’accouchement prématuré à un dépassement du terme. Quand vais-je donc accoucher ? La suite au prochain épisode !

Crédit photo : Lukas Blazek 

2 commentaires sur “Mon dernier trimestre plein de suspens

  1. LOL merci pour ce témoignage plein de bonne humeur. J’ai aussi fait partie des ces mamans no stress en fin de grossesse, ça me rappelle de bons souvenirs 😉
    Bon, parlons sérieusement, je parie pour un bébé ponctuel, donc le jour du terme 🙂

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  2. J’avoue que je la voyais bien arriver avant le déménagement et que j’étais prête pour le baby-sitting.
    C’est plus chouette que Polichinelle ait attendu l’arrivée de ses grands-parents pour sortir.
    Et puis vu que tu étais sereine, elle devait se sentir bien à l’intérieur !

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