Bye bye tiny house

Bye bye tiny house

Je t’ai déjà beaucoup parlé de l’effet qu’a eu le confinement (le premier, celui du mois de mars 2020 – quelle horreur de se voir obligée de préciser…) sur ma vie quotidienne.

Bien sûr, je fais partie des chanceuses qui n’ont pas eu à déplorer la perte de personnes chères à leur cœur. J’ai même le luxe d’avoir pu conserver mon emploi et le salaire complet associé. Et, cerise sur le gâteau, nous étions deux à être prisonniers présents à la maison en télétravail pour gérer la folie du tourbillon avec nos trois enfants en bas âge.

Et pourtant, plus d’une année après ce premier épisode de confinement si traumatisant pour nous tous, je suis bien obligée de constater que nos choix de vie, et notamment ceux concernant notre habitation, ont été très impactés par les conséquences de cette épidémie mondiale.

Notre vie avant

Avant, notre critère premier dans le choix de notre logement, c’était la proximité. Avec tout : nos deux boulots, la crèche, le supermarché, l’école, le conservatoire, le centre-ville, le théâtre, les restos, les petites boutiques sympas, le cinéma, le gymnase. Toute notre vie pouvait entrer dans un périmètre d’environ 3 km².

Forcément, dans une ville de la petite couronne parisienne, ça ne donne pas accès à des logements très spacieux, mais ce critère n’était alors pas le plus important pour nous : nous nous contentions d’un petit carré de verdure et d’une belle terrasse ensoleillée pour profiter des beaux jours. Puisque de toutes façons, nous partions régulièrement en week-ends chez nos parents respectifs, entre la Bretagne et le sud de la France. Puisque nous avions un bois pas trop loin de chez nous, accessible en quelques arrêts de tram pour aller pique-niquer, construire des cabanes ou ramasser des marrons. Puisque nous adorions pouvoir profiter de Paris le temps d’une soirée au resto, au théâtre ou au cinéma, ou même parfois en semaine, avec les enfants.

Bien évidemment, depuis plus d’un an, tous ces avantages ont disparu et même si nous les retrouverons bientôt un jour (mais quand ?!?), les inconvénients ont pris le dessus, sur la balance fragile de notre équilibre familial, et nous avons eu besoin de réajustement.

C’est donc la mort dans l’âme que nous avons commencé doucement à envisager de quitter notre tiny house, notre petite maison de ville des années 30, pour laquelle nous avions eu un véritable coup de cœur, quatre ans plus tôt.

Maison Colombe - photo personnelle
Crédit photo : photo personnelle
La tiny house de Colombe

A la recherche de notre nouvelle perle rare

Dès que cela a été possible, nous nous sommes lancés dans des visites de maisons plus éloignées de Paris. Nous voulions continuer à habiter en centre-ville, mais nous avions clairement besoin de nature, de grands espaces et de perspectives de belles balades en famille. Nous ressentions encore les effets du kilomètre autorisé pour les balades, à la sortie du premier confinement, kilomètre qui ne nous permettait de voir que du béton et des immeubles, tous les squares de notre ville ayant été condamnés pendant de longs mois.

Mais nous ne voulions pas d’une ville dortoir : nous voulions pouvoir aller à pieds à la boulangerie le dimanche matin, faire le marché sans devoir prendre la voiture (voiture que nous n’avions d’ailleurs pas), pouvoir accompagner nos enfants à l’école en moins de 10 minutes à pieds. Nous voulions aussi quelques restaurants, une médiathèque, un conservatoire, une librairie. Bref, les avantages d’une ville moyenne avec la nature à proximité.

maison rue pavée arbres
Crédit photo : S. Hermann & F. Richter

Nous recherchions aussi une maison bien plus grande, nous permettant d’accueillir nos familles confortablement pendant plusieurs jours. Avec trois enfants en bas âge et sans famille à proximité, c’est avec un grand soulagement que nous voyons venir nos parents respectifs pour quelques jours de soutien, au fil de l’année. Mais ce n’est pas toujours facile de les retenir bien longtemps : les matelas de fortune sur le tapis du salon ont rapidement raison de leur bonne volonté ! Nous recherchions donc une maison avec une chambre d’amis, en plus des quatre chambres pour loger toute notre petite tribu.

Nous voulions également pouvoir continuer à nous passer de voiture au quotidien, et donc faire tous nos trajets domicile/boulot en vélo (électrique, étant donné les dénivelés par chez nous !). Du coup, ça limitait notre rayon de recherche à des distances pouvant être parcourues en 25-30 minutes à vélo (soit environ 7 à 10km).

Et le dernier point, très important pour moi, beaucoup moins pour mon ours de mari : je voulais pouvoir recevoir. En grand. Organiser des grosses fêtes, avec de la musique et des gens qui dansent toute la nuit avant de squatter un coin de la maison pour s’endormir au petit matin. Je rêve de grandes tablées familiales à Noël, de fêtes d’anniversaire surprises, de soirées déguisées. Bref, pour l’instant ça reste purement hypothétique, hein, Covid oblige, mais je ne voulais plus me sentir limitée comme c’était le cas dans notre tiny house.

Le choix de la raison

Comme tu peux l’imaginer, des maisons spacieuses, pas trop loin de Paris, dans une ville agréable à vivre avec tous les commerces de proximité et un vrai centre-ville, ça ne court pas les rues. Enfin, dans notre budget, en tout cas !

D’autant plus que nous avions eu le coup de cœur pour une petite ville qui remplissait tous nos critères : esprit village, proche d’une grande forêt, pas trop loin de nos lieux de travail, centre vivant avec différents petits commerces, etc… Forcément, les biens à vendre étaient rares et bien peu remplissaient nos critères : au final, nous n’avons visité que trois maisons.

Une première maison sans charme, avec un jardin minuscule au bout duquel un projet immobilier devait voir le jour dans les mois à venir : éliminée d’office !

Une seconde maison des années 30, relativement similaire dans sa construction à notre tiny house adorée. La déco était moderne, mais l’ensemble était globalement en mauvais (voire très mauvais) état. Et il nous manquait deux chambres pour remplir nos critères, avec seulement la possibilité d’en faire construire une supplémentaire.

Quant à la troisième… Il nous a fallu faire preuve d’imagination ! Une maison ancienne, du 18ème siècle, en plein milieu du vieux village, avec un grand terrain (les premières maisons appartenaient à des maraîchers qui protégeaient leurs cultures en construisant leurs maisons comme des remparts tout autour). Le charme de l’ancien, avec des poutres apparentes, de beaux volumes, et non pas quatre chambres, ni même cinq, mais bien six chambres dont une dans une dépendance avec salle de bains, idéale pour recevoir nos familles. Par contre, cette maison était, comme le dit l’expression, dans son jus : les propriétaires avaient des goûts… de leur âge, et un sens de l’esthétique absolument inexistant ! Bref, un beau potentiel, mais également de gros travaux à prévoir pour la mettre à notre goût.

Comme tu l’imagines, si je t’en parle autant, c’est que c’est cette maison ancienne que nous avons décidé d’acheter, après avoir longuement hésité avec la maison des années 30, plus rationnelle et rassurante, mais dont le potentiel était plus limité (et accessoirement le prix au mètre carré bien plus élevé).

Et maintenant, au travail (enfin, aux travaux) !

Et donc nous voilà, à peine deux mois après avoir pris la décision de quitter notre tiny house, à signer le compromis de vente pour une maison immense où tout est à refaire (je n’exagère pas, rien n’est à notre goût !).

C’est pas comme si on avait le temps de s’ennuyer, avec nos trois enfants en bas âge ! Mais je crois qu’on manquait un peu de challenge ces derniers temps.

En vrai, nous avions surtout besoin de changements et d’un nouveau et beau projet auquel nous consacrer, pour notre famille, mais à deux, Mister F. et moi.

25 commentaires sur “Bye bye tiny house

  1. Quel courage je suis admirative ! Parents d’enfants en bas âge nous aussi, tu me vends du rêve avec cette histoire de grosses fêtes jusqu’au bout de la nuit 😀 ! Nous cherchons aussi à acheter pour notre famille mais notre critère numéro 1 est surtout : zéro travaux ahah, bravo à vous de trouver cette énergie !

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      1. Oui, effectivement : nos filles ont changé d’école en cours d’année (et ça s’est super bien passé : les maîtresses de la nouvelle école ont été aux petits soins, les filles sont ravies), et notre petit garçon a, pour le moment, conservé sa nounou dont le domicile est à deux pas de nos boulots, mais nous cherchons également à trouver plus proche de la maison (les trajets avec lui à vélo tous les matins, c’est un peu rude !). J’espère qu’on aura une place en crèche dans notre nouvelle ville, à la rentrée de septembre.

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    1. Ah oui, c’est sûr que si on avait conservé le critère zéro travaux, on n’aurait jamais trouvé dans notre budget dans cette ville-là. Mais comme tu dis, ça demande de l’énergie, et pour l’instant, ça avance à pas de fourmi….
      J’espère que vous trouverez rapidement votre maison sans travaux !

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  2. Je comprends ton cheminement car c’est également le nôtre. Nous partons de beaucoup plus tiny : 50m2 pour deux adultes et un enfant… Et malheureusement nous ne pouvons pas bouger pour l’instant car nous sommes bloqués en banlieue parisienne par nos boulots respectifs… Mais je ne desespere pas un jour de trouver notre coin de paradis !

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    1. J’espère que malgré la limite de la région parisienne, vous arriverez à trouver un peu plus grand : ici l’accès facilité au télétravail de nos deux postes, même après Covid, nous a aidé à sauter le pas. Certes, nous avons rallongé notre temps de trajet maison-boulot, mais nous avons à présent la possibilité de télétravailler deux jours / semaine. Je ne sais pas si vous êtes dans une situation similaire ?
      Et sinon, ici on était sur une maison de 65m² pour deux adultes et deux enfants, puis 85m² pour deux adultes et trois enfants (on a fait des travaux dans la tiny house) : finalement, on est des ratios à peu près équivalents ! 😉

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  3. Tu nous vends du rêve ! Je m’inscris déjà sur liste d’attente pour les fêtes jusqu’au bout de la nuit (pas sûre de tenir jusque-là mais c’est un détail 😅)
    Ça a l’air super, surtout si vous n’avez pas besoin de faire taxi pour toutes les activités des enfants ! Même pas peur pour les travaux 💪💪💪

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    1. Ahah ! T’inquiète, un jour ils dormiront !! 😉
      Et oui, pour moi c’était un critère très important que les enfants puissent être rapidement autonomes pour aller à leurs activités, ou au moins qu’on n’ait pas à faire des heures de route à droite et à gauche pour les y amener.
      Quant aux travaux, ahem, on en reparle en septembre….?

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    1. Oui, on a déjà emménagé, et en effet, c’est assez épuisant de devoir gérer les travaux tout en vivant dans la maison…. mais on n’avait pas vraiment le choix d’un point de vue financier….!
      Les vôtres, de travaux, sont terminés ?

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      1. Le déménagement à venir et le marché locatif de la ville dans laquelle nous arrivons nous fait envisager le retour en appartement, et j’ai clairement l’impression de régresser. A côté de cela, je ne me vois vraiment pas chercher un logement en pleine campagne : je crois que je reste une vraie citadine de petite ville.

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        1. oh mince, j’espère que vous trouverez rapidement une maison dans votre nouvelle ville ! mais oui, en effet, à choisir, je ferais comme toi : en ville, à proximité de tout pour pouvoir gérer facilement les enfants

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  4. Force et courage pour les travaux, ça peut (va?) être long, mais ça se fait 💪
    Bon, nous, on a opté pour la campagne profonde (couche maman taxi 😥), mais sur le lieu de travail du Breton. Ça a quelques inconvénients, mais je ne regrette pas notre immeuble maison et jardin en centre bourg.
    Cet été, ça fera 6 ans que nous y sommes et nous voyons enfin le bout des travaux ✌, je vous souhaite que ce soit un peu plus rapide chez vous et j’ai hâte de suivre cette nouvelle aventure 🤗

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    1. Oui, je sens qu’on part pour un sacré marathon de travaux…. on verra bien, mais j’espère que le plus gros des travaux (au hasard, la construction d’une cuisine digne de ce nom !) ne tardera pas trop quand même !!
      En tout cas c’est génial que vous voyiez le bout : bravo !!

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  5. J’ai l’impression que c’était hier que vous emménagiez dans votre tiny house et je suis presque triste que tu n’aies pas fait une annonce pour sa mise en vente parce que je pense qu’on aurait été très intéressé :p.
    De notre côté le télétravail qui se prolonge et l’arrivée prochaine d’un petit deuz’ (oui ceci est une annonce ^^) ne nous ont pas poussé au déménagement (la flemme de chercher) mais nous avons fait faire des travaux (important le « fait faire »), si vous chercher un entrepreneur je peux te donner le contact on est très content, bref on est devenu sdf pendant 3 semaines mais avec la fermeture de la crèche ça tombait plutôt bien, on est parti chez nos parents.
    Idéalement on souhaiterait partir en province mais rester dans une ville moyenne où on pourrait avoir une maison avec jardin et tout faire à pied mais tout en restant relativement proche de Paris pour que mon mari puisse éventuellement y retourner de temps en temps mais ça c’est dans un horizon de quelques années donc en attendant on réemménage dans notre « nouvel » appartement 🙂
    Courage pour les travaux à faire et je te souhaite de pouvoir très vite faire la fête dans ta nouvelle maison !

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    1. Le comm qui était passé à la trappe, avec pourtant une si jolie nouvelle !! ❤
      Vous avez fait quoi comme travaux ? Et du coup, vous chercherez dans quel coin, d'ici quelques temps ? Banlieue parisienne ou plus loin ?
      En tout cas, je suis vraiment heureuse pour vous ! Et je suis sûre que vous allez apprécier le confort d'un appartement tout neuf pour l'arrivé du petit deuz ! 🙂

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  6. Bon, bah moi je veux venir faire la fête jusqu’au bout de la nuit ! 😀
    Bon courage pour les travaux, c’est une belle aventure, vous saurez être patients et garder en tête votre objectif, je n’en doute pas ! Et puis… les enfants grandissent et demandent moins d’énergie physique (si si, je te le promets c’est vrai !!)

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  7. Bon courage pour les travaux, nous sommes en plein dedans aussi ! Je comprends aussi ton choix, la proximité de l’école, des petits commerces, le marché où l’on peut aller à pied ont été des critères déterminants dans le choix du village ou nous habitons. Je voulais vraiment la campagne mais avec les commodités d’une petite ville et pas loin d’une grande ville. Au final, quand s’est posée la question de changer de maison ou d’agrandir la notre, le choix a été rapide surtout après avoir visité un ou deux bien autour : du coup on est partis pour 2 ans de travaux 😅

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  8. Bon courage pour les travaux ! Quand nous avons acheté notre maison il y a 4 ans, ma condition auprès de Mr Papaye a été de casser les murs de l’entrée pour ouvrir l’espace et d’avoir une nouvelle cuisine. Puis nous avons continué des petits travaux de rénovation au fur et à mesure. Et on vient juste de finir une salle d’eau alors qu’on vend dans 6 semaines ! Et il leur restera plein de potentiel de changement !

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    1. Oh la la ! Quel courage de repartir alors même que les travaux touchent au but ! Je ne pourrai pas !
      Mais bon, je sais que votre magnifique projet familial vous motive plus que tout, en ce moment ! 😉

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