Comme une envie de partir

Comme une envie de partir

Je n’ai jamais quitté mon bassin de vie depuis ma naissance. Comprends mon bassin de vie comme ma ville de naissance avec un rayon de maximum trente kilomètres autour.

Même pour mes études supérieures, j’ai préféré rester dans la petite IUT locale que de m’exporter vers les grandes villes étudiantes les plus proches que sont Grenoble, Chambéry ou Lyon.

Et idem pour Mari Barbu qui reproduit le même schéma que moi.

Pourquoi partir ? Nous avions tout à proximité. La famille, les études, des opportunités de travail…

Mais maintenant, à trente ans passés, je me questionne beaucoup. J’ai envie de partir de mon département. Envie de voir autre chose.

Besoin de changement ?

Oui et non. Il est évident que je n’ai nullement l’envie de plaquer enfants et mari pour refaire une vie ailleurs !

Parfois je m’imagine quitter ma montagne et partir avec ma famille au bord de l’océan ou dans le centre de la France. Alors tu l’auras compris, je ne suis absolument pas prête à quitter le pays.

Mais cette envie de recommencer à zéro une nouvelle vie, dans un nouveau lieu, me taraude l’esprit de plus en plus. Mari Barbu et moi avions l’opportunité de partir pour la région bordelaise il y a six ans. Nous avions réfléchi mais avions préféré rester dans notre village car j’étais alors au tout début de ma grossesse et il ne nous semblait pas sage de partir à l’autre bout de la France dans ces conditions.

Il m’arrive souvent de penser à cette opportunité. Et si nous l’avions concrétisée ? Quelle serait notre vie maintenant ? Tu connais l’adage : avec des si on referait le monde…

Mari Barbu et moi avons besoin de projets pour avancer. Et celui de quitter notre petit nid revient sur la table.

Crédits photo : Mikes-Photography

Notre train de vie entre dans la course

Dans notre département frontalier avec la Suisse, le coût de la vie est très cher. Excessivement cher. Le rythme ici est effréné, on ressent la frénésie partout.

On n’arrive jamais à se poser, à profiter, à souffler. Après je ne sais pas si cela sera différent ailleurs.

Parfois, quand on part en vacances et qu’on traverse des villes et villages, j’aime imaginer ma vie dans ces endroits. Est-ce que je préfèrerais habiter cette maison-là ou bien un appartement ici ? Je regarde les commerces aux alentours, si l’école est loin.

Je sais que c’est très utopique. Et pourtant quand je suis loin des montagnes, elles me manquent. C’est plutôt étrange à dire, mais j’ai besoin de ces repères visuels autour de moi. J’ai du mal par exemple avec les paysages « plats » où l’horizon n’est pas délimité.

Peut-être qu’un jour on partira. Peut-être qu’un jour une opportunité professionnelle chez Mari Barbu nous fera changer de région. Une chose est sûre, si cela doit arriver, c’est en famille que nous quitterons notre ville !

6 commentaires sur “Comme une envie de partir

  1. Je ne peux que comprendre puisque j’ai fait le choix de partir loin de ma famille dès le début de mes études. Pour ma part j’avais besoin de l’éloignement pour me (re)construire et depuis près de 15 ans je vis loin, et je ne vois ma famille qu’environ 2 fois par an. Dans mon cas, j’apprécie vraiment et pour rien au monde je ne retournerais vivre dans ma région d’origine. J’ai découvert les montagnes et entre nous, qui voudrait les quitter ? 😉
    Plus sérieusement, je comprends ton envie, mais cela implique de se poser les bonnes questions. Quelle est la raison principale pour laquelle vous aimeriez partir ? Et quelle est la raison qui vous fait rester ? Est ce que vous vous imaginez voir moins vos familles, vos amis ? Est ce qu’il y a certains de vos loisirs que vous ne pourrez plus faire et qui vous manqueront ? Comme tu le notes, l’herbe n’est pas toujours plus verte ailleurs, tout dépend ce que vous recherchez. Si vous souhaitez juste un peu plus de calme comparé à la frénésie de ton département (le 74 je suppose) il ne suffit peut-être pas forcément d’aller bien loin. Parfois en bougeant de quelques kilomètres, d’une ville à sa périphérie, voire la campagne ou une vallée un peu moins touristique, on peut trouver le bonheur rapidement. Les vacances peuvent être l’occasion de tester un nouveau coin 😉
    Bon cheminement dans ta réflexion !

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  2. Votre envie est parfaitement légitime, surtout à votre âge ( c’est une quadra qui parle :)). A mes 30 ans, j’ai quitté ma région natale pour le département voisin; juste un fleuve à traverser. J’ai suivi mon compagnon qui été muté.
    Cela m’a changé la vie: j’ai obtenu un CDI, me suis mariée et ai pu enfin faire le deuil ( même si je déteste cette expression) de mon frère.
    La parenthèse a duré 7 ans et nous sommes revenus dans notre département d’origine, mais en zone péri urbaine.
    Il est bon de partir quand c’est le moment. Dans la vie, il y a un moment où toutes les planètes sont alignées pour que le changement se fasse. Il faut alors saisir l’occasion et tenter l’aventure.

    Je vous envoie tous mes encouragements pour ce projet.

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  3. Cet article me parle bien car ça va faire dix ans cette année que j’ai quitté la région parisienne pour venir m’installer en Rhône-Alpes pour venir vivre avec celui qui allait devenir mon mari. Franchement je ne regrette pas d’être venue habiter dans cette région car j’ai beaucoup gagné en qualité de vie notamment avec les transports en commun et le fait d’avoir pu acheter une belle surface pour notre logement actuel. Franchement je vous encourage vivement à tenter cette expérience ^^.

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  4. C’est une bonne expérience de partir, on découvre plein de choses, sur soi, sur les autres, sur ces autres morceaux de France qui est loin d’être homogène.
    Et puis, rien n’empêche de revenir au bout de quelques années !
    Une personne de m’a famille, qui habite en montagne, m’avait un jour fait la même réflexion que toi sur les repères qui lui manquent quand il n’est plus en montagne. J’avais trouvé ça étrange à l’époque, mais j’y repense à chaque fois que je vais à la montagne et je crois que je peux comprendre. Tout comme la sensation de plénitude qui m’envahit quand je revois l’océan, moi qui ai vécu en bord de mer toute mon enfance.
    En tout cas, nous concernant, nous sommes des nomades ! Même si on est très bien là où on est actuellement, on sait aussi qu’on aura envie de voir autre chose à un moment donné et qu’on finira par bouger !

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  5. Je comprends tout à fait ton envie car nous avons la bougeotte également !
    Le fait de vouloir rester dans sa région d’origine me semble être lié pour beaucoup à la vie de nos parents ou notre éducation.
    Petite, j’ai déménagé du nord de la France au sud ouest. La famille de mes parents vit dans d’autres régions,voire d’autres pays. J’ai quitté ma ville à 17 ans pour Paris, je suis partie en Erasmus… Donc je me sens chez moi dans plein d’endroits différents ☺️ et maintenant, après 12 ans en région parisienne, mon mari et moi avons des envies de campagne… Pas évident professionnellement mais on finira peut-être par y arriver !

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  6. Bonjour !
    C’est un article intéressant, merci de partager vos réflexions avec nous.
    J’aimerais partager, en retour ce que votre article m’inspire.

    Je pense, en tout premier lieu, qu’il faut de tout pour faire un monde. Des gens qui ont la bougeotte et qui ne parviennent pas à rester plus de quelques mois dans un même lieu et des gens qui font toute leur vie dans leur bassin de naissance (pour reprendre votre expression). Et c’est bien ainsi. L’essentiel, c’est d’être heureux et de se sentir bien dans son chez soi.

    Ensuite, je pense qu’il ne faut s’attendre ni à une vallée plus verte, ni à quelque chose de « pire ». Ailleurs, c’est d’abord et avant tout, différent. Reste à déterminer, lorsqu’on décide de bouger à quel point on souhaite que les choses soient différentes.

    Si l’envie vous taraude tout deux de bouger (votre mari et vous-même) alors, prenez le temps de peser le pour et le contre, de faire la liste de ce qui est important à vos yeux, ce que vous ne voulez pas voir changer (ou pas trop) et ce quels type de changements vous vous sentez de tolérer / accepter. Et si vous décider de bouger, ça sera de manière bien réfléchie et, dès lors, vous serez prêts 😉

    Cordialement,
    Artelise (qui vit en Autriche de puis plus de 13 ans 😉 Et qui ne regrette pas d’avoir bougé)

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