D’un projet d’extension à l’achat d’une nouvelle maison
En 2014, juste après notre mariage, nous devenions les heureux propriétaires de notre premier bien immobilier. Une belle villa de plain-pied et un grand terrain, au calme dans une impasse d’un petit hameau de village à la campagne. Cette maison était pour moi la maison de notre vie. Je me voyais fonder ma famille au sein de ce nid douillet et voir mes enfants grandir dedans, mes petits-enfants venir en vacances et finir mes vieux jours dans cette maison coup de coeur. Et en effet, nous avons fondé notre famille dans cette maison. Et c’est justement là que d’autres options sont entrées en jeu.

Besoin de plus d’espaces
Sur le papier, la maison est spacieuse. 120m², un grand séjour ouvert sur une cuisine, 4 chambres. Dans la réalité, il nous manquait de l’espace : au minimum une pièce de plus, et surtout un garage pour stocker notre bazar, mais aussi les draisiennes, poussettes, tricycles, vélos et cie des enfants. Mon mari, éternel rêveur, voulait également une piscine creusée. Étant toutefois très attachés à notre maison et son emplacement, nous avons donc tout naturellement évoqué la possibilité de faire une extension à la maison. La configuration de l’emplacement de la maison sur le terrain nous le permettait. Nous nous sommes donc projetés, dans des plans, des agencements en fonction de nos besoins. Le projet me plaisait bien, d’une part car cela agrandirait donc la maison pour qu’elle corresponde plus à nos besoins, et d’autre part, parce qu’ainsi, nous pouvions continuer à vivre dans la maison qui aura vu notre famille se construire sous son toit.
Une discussion anodine
Et puis, il y a eu cette discussion anodine, un samedi midi de juin avec mes parents, de passage chez nous, et justement en plein projet d’extension de leur maison. Les conclusions de cette discussion étaient que l’extension allait nous coûter cher en prêt travaux, que les travaux allaient durer un moment et que ce serait difficile de vivre dans la maison avec deux enfants en bas âge en plein milieu d’un chantier, que cela allait impacter également le jardin pour que les engins accèdent au terrain et à la maison, ce qui était peu pratique avec deux chiens, et qui en plus allait rajouter des frais pour tout remettre en état à la fin des travaux. Bref, nous étions finalement très refroidis par ce projet d’extension qui était très beau sur le papier mais ne me vendait plus du tout de rêve dans la réalité. Nous en sommes donc venus à la conclusion qu’à terme, nous devrions déménager. J’étais alors enceinte de presque 8 mois de Numérobis. Étant donné que nous aimerions avoir trois enfants, nous nous sommes alors dit que ce projet de nouvel achat se ferait sûrement dans 2 ou 3 ans, quand un bébé 3 serait alors en route… Et puis, il y a eu cette simple question de mon beau-père : du coup, quels sont vos critères pour votre maison ?
Quatre murs et un toit
Face à cette question, nous avons donc posé sur le papier nos critères : 5 chambres minimum, un séjour ouvert sur cuisine, un garage/sous-sol, un grand jardin de minimum 1000m², une piscine et une bonne connexion internet. Nous nous sommes ensuite amusés à entrer nos critères sur un site de vente, juste histoire de voir si nos critères étaient en adéquation avec notre budget. La bonne nouvelle, le budget était réaliste, bien que nous étions également conscient que notre projet de déménagement n’étant pas prévu avant 2 ou 3 ans, d’ici là, les prix allaient changer. La deuxième bonne nouvelle, une maison, à quelques kilomètres de la nôtre, semblait correspondre à tous nos critères. La tentation était trop forte, les hormones de fin de grossesse aussi. En deux minutes, j’avais déjà dégainé mon téléphone et appelé l’agent immobilier pour fixer un rendez-vous de visite pour le lundi.
Un coup de cœur à saisir ?
La visite n’a fait que confirmer ce que nous avions perçu de l’annonce : cette maison nous correspondait à 100% (ou presque). Nous avons été emballés par les prestations qu’elle offrait, malgré les petits travaux à faire en contre-partie. Une partie de notre soirée a été consacrée à échanger autour de cette maison, de ses potentiels, de ce qu’on aimait et aimait moins, et il faut dire qu’on en parlait comme si on y était déjà. On était dans le même état d’excitation que 6 ans plus tôt, quand on venait de visiter notre maison. Mais avec tellement d’autres questions et angoisses. A commencer par la principale : comment va-t-on faire avec notre maison actuelle ? Nous n’avions absolument pas envisagé l’hypothèse de déménager maintenant, nous n’étions qu’à 6 ans de remboursement de notre prêt immobilier et surtout nous n’avions pas vraiment d’idée de l’estimation du prix de notre maison. Cette visite s’étant faite un peu à l’aveugle, juste histoire de voir et de ne pas passer à côté… et elle était en train de nous retourner le cerveau.
Une insomnie et une contre visite plus tard
Nous avons donc décidé de demander une deuxième visite afin de montrer la maison à mes beaux-parents. Nous avions besoin de leur avis sur la maison et les travaux à envisager. L’agent immobilier a été très réactif et nous étions de nouveau dans la maison le soir même. Et la magie a de nouveau opéré. Mes beaux-parents ont énormément aimé la maison également et nous ont encouragé à faire une offre. Après une longue réflexion, en pesant les pour et les contre concernant l’achat de cette maison, la vente de la nôtre, nous avons contacté l’agent immobilier pour discuter de notre offre. J’étais dans un état très bizarre. Enthousiaste, surexcitée, totalement angoissée et même aussi triste. Triste parce que je n’avais jamais pensé à quitter cette maison et l’idée de devoir abandonner la chambre de l’Élu et la future chambre de Numérobis me déprimait réellement. Mon mari avait plus de facilité à se projeter dans la nouvelle maison sans trop de regret concernant notre home sweet home actuel.

Le tourbillon de la vie
La suite a été très rapide, peut-être même trop. Une fois l’offre faite, nous avons attendu, la boule au ventre, la réponse des vendeurs. C’est avec soulagement que nous avons reçu l’appel de notre agent immobilier nous confirmant que c’était bon. Mais le plus dur restait à venir, il fallait désormais faire estimer notre maison, la mettre en vente et la vendre le plus rapidement possible, car notre futur demande de prêt immobilier allait dépendre de la vendre de notre maison actuelle. La pression était à son maximum, sachant que j’étais dans le dernier mois de ma grossesse. Épuisés, stressés, cette période ne s’annonçait pas de tout repos. Heureusement, nous étions bien entourés par notre agent immobilier et nous avions l’aide de nos proches. Je te raconterai tout cela prochainement dans un nouvel article.
Rhoooo alors nous sommes joueurs mais vous, vous êtes pires ! Aviez-vous demandé au moins une micro estimation de votre maison actuelle à l’agent immo ou vraiment vous êtes partis à l’arrache ? Un coup de fil au banquier ou pas ?
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Team comme vous. Quand j ai un projet en tête j ai tendance à foncer. Nous allons accueillir numéro 3 bientôt et notre maison me semble déjà trop petite mais tellement dur de la quitter. On réfléchit à l extension aussi mais en effet il y a aussi pas mal d inconvénients à prendre en compte.
J envie vos surfaces par contre. Je suis en Île de France et je n ose me projeter sur autant. Vous êtes dans quelle région?
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@ Cricri : Consolez vous, le prix de l’immobilier francilien nous oblige à une conduite beaucoup plus vertueuse au plan écologique : moins de surface c’est moins de chauffage et moins d’émission de GES ; un grand terrain c’est augmenter l’étalement urbain ; et une piscine, c’est anti écologique !
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Mais oui, Viviane, super ! Réjouissons nous de vivre dans des clapiers à lapin sans espace extérieur ! Soyons enthousiastes d’avoir des voisins partout, tout le temps, et de supporter les incivilités.
On a bien vu pendant la période de COVID que le meilleur concept pour vivre heureux et en bonne santé est de vivre entassés !
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Rigel, je ne nie pas l’aspiration légitime à avoir de l’espace, mais je pointe la contradiction entre cette aspiration et la nécessaire modification de nos modes de vie pour lutter contre le dérèglement climatique. La solution collective n’est pas de favoriser l’étalement urbain, mais l’habitat collectif. On voit bien qu’on ne pourra pas avoir de changement avant d’être dans le mur, puisque nos souhaits personnels vont à l’encontre de l’intérêt collectif. Le problème n’est pas nos gouvernants, c’est nous.
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Une maison individuelle bien isolée ou à la norme RT2020 consommera moins qu’un appartement bas de gamme des années 60. L’argument de l’étalement urbain me fait doucement rigoler. La forêt française est en croissance constante depuis 1987, soit plus de 3 millions d’hectares sur la période.
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