Petites contrariétés et jolies choses
Avoir des enfants, c’est passer d’une émotion à l’autre en un quart de seconde, c’est redécouvrir le monde sous le regard naïf et précieux qu’ils peuvent avoir sur les choses.
J’ai trois filles, elles se suivent en âge, mais elles sont pourtant toutes les trois bien différentes. Elles remplissent mon quotidien de joie, d’agacement, d’inquiétude ou de colère, mais surtout de beaucoup d’amour.
J’ai compilé ici quelques unes des choses qui m’émeuvent le plus chez elles – quand elles me liront, un jour, sait-on jamais, peut-être arriveront-elles à se reconnaître dans certaines phrases.
Moi, je me délecte de les laisser dans le doute de savoir à qui je pense à chacune de mes affirmations.
Et toi, si tu as des enfants, tu partages sans doute les mêmes joies et peines que moi alors voici un petit florilège, pour le plaisir de se rappeler de savourer chaque période de l’enfance, qui, même si elle semble parfois difficile, passe à toute vitesse. Ce serait dommage de la laisser filer sans en garder une trace…
Je déteste…
Je déteste quand tu as décidé que tu n’aimais pas le plat du soir – alors que tu le mangeais avec plaisir la semaine dernière.
Je déteste quand tu pleures pour rien – sans explication alors que tu sais parler.
Je déteste te voir partir d’un air triste au centre de loisirs.
Je déteste quand tu cours partout dans l’appartement après l’une de tes sœurs alors que je t’ai répété plusieurs fois de ne pas le faire.
Je déteste quand vous vous chamaillez toutes les trois – enfin ça n’arrive jamais que vous vous chamailliez à trois, en général c’est plutôt juste deux qui se brouillent et la dernière qui vient dénoncer…
Je déteste quand je m’aperçois que tu m’as menti, alors que tu es la plus grande – cet argument n’est pas une bonne raison de détester ce comportement, je sais.
Je déteste quand il faut négocier pour que tu restes assise à table, pour que tu t’installes sur ton siège auto dans la voiture… Et comme j’ai commencé à écrire cet article il y a longtemps, je suis contente qu’il n’y ait plus besoin de négocier à présent.
Je déteste quand tu te relèves quatre fois le soir alors que j’ai juste envie de boire un verre de vin avec ton papa (alcoolo inside !) – en ce moment, tu ne le fais plus, je croise les doigts.
Je déteste quand tu te lèves trop tôt, mais tu as la délicatesse de ne plus le faire.
Je déteste quand il faut changer les draps au milieu de la nuit parce qu’un pipi s’est invité dans un lit.
Mais, surtout, j’aime…
J’aime quand tu me dis « je t’aime pour toute la vie, maman » au creux de l’oreille.
J’aime quand tu me donnes la main sans que je demande rien alors que tu sors de l’école.
J’aime quand tu viens de lover contre moi le matin, les cheveux encore tout ébouriffés de la nuit.
J’aime quand tu me demandes si mon bobo est guéri (parce que oui, les mamans aussi peuvent avoir des bobos).
J’aime quand tu veux savoir comment c’est à mon bureau.
J’aime quand tu dis « bibicothèque » au lieu de bibliothèque ou « porte-maman » au lieu de porte-bébé.
J’aime quand tu me demandes de te lire la suite d’Harry Potter, le soir.
J’aime quand tu es folle de joie à l’idée d’aller chez ta copine.
J’aime observer ton visage en détails et me dire « waouh… tu es vraiment sortie de mon corps, toi ? ».
J’aime quand tu consoles ta petite sœur de façon si naturelle.
J’aime quand tu dis que quand tu seras grande, tu voudras trois enfants, comme nous, mais que dans ta famille à toi, il y aura aussi un petit garçon.
J’aime quand tu m’expliques que toutes tes copines veulent être des stars alors que toi, tu veux aller en Antarctique étudier les pingouins (je ne sais absolument pas d’où te vient cette passion pour les pingouins…).
J’aime quand tu cours derrière moi pour me rattraper et que tu attrapes ma main pour marcher à côté de moi – je le savoure parce que je sais que du haut de tes presque 8 ans, bientôt, tu ne voudras plus le faire.
J’aime quand tu me poses des tas de questions sur le monde, l’espace, la nature et que tu me fais partager ton point de vue, tes raisonnements de plus en plus construits.
J’aime quand tu m’expliques le dessin que tu as réalisé pour moi.
J’aime quand tu m’offre un trèfle cueilli pour moi, en me demandant de le garder pour toujours.
J’aime vous voir feuilleter les albums photos de quand vous étiez bébés et rire avec vous quand vous ne parvenez pas à savoir qui est ce bébé, là.
Et toi, quels sont les instants avec tes enfants que tu aimerais fixer dans ta mémoire ?
Magnifique cet article et c’est vrai que quand on a la tête dans le guidon on a souvent du mal à apprécier tous les petits bonheurs qui pourtant ne reviendront jamais.
Moi, j’aime écouter mon aîné qui joue et s’invente des histoires en me demandant d’où il peut bien sortir tout ça. J’aime l’écouter me raconter des choses très exactes mais qui me dépassent sur les animaux marins. J’aime quand il me dit » je t’aime maman » même à 5h du mat quoi que…😁
J’aime observer mon 2e qui s’applique tant pour me ramasser une fleur, ou me dire » t’entends? » quand il entend un margouillat ou un oiseau
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Les petites joies de nos enfants font les grands bonheurs 😊.
Merci de rappeler ces petits moments.
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Oh oui, les écouter jouer, c’est magique !
Les « je t’aime », je les accepte à n’importe quelle heure… parce que personnellement mes parents n’arrivaient pas trop à le dire et du coup moi non plus, c’est donc une grande joie d’entendre mes enfants me le dire avec naturel !
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J’aime quand mon ainé chante et quand son petit frère fait « oh c’est quoi ça? » avec sa petite voix chuchotée. J’aime quand ils m’escaladent pour me faire un câlin dans les bras, quand mon petit prend ma main à table pour que je lui fasse des papouilles dans le dos ou un câlin tête contre tête. Quand ils m’offrent des dessins, des fleurs des cailloux, des coquillages et tout leurs petits trésors. Quand ils viennent se réconforter dans mes bras. Quand ils jouent ensemble à se fabriquer des histoires, quand mon grand enlace son petit frère pour lui faire un bisous ou lui ramène son doudou pour le consoler. Quand mon petit veut faire la cuisine ou jardiner avec papa ou bricoler avec nous. Et tant d’autres choses qui me font fondre.
J’aime pas quand ils me réveillent le matin, qu’ils disent ne pas aimer en refusant de goûter, quand ils se disputent et crient.
Mes bébés je vous aime infiniment.
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