Quand j’achète un appartement

Quand j’achète un appartement

Aujourd’hui je viens te raconter comment j’ai acheté un appartement !

Si tu te souviens des épisodes précédents, après la séparation avec le père de Petit Viking, j’ai pris un appartement en location. Quelques mois plus tard, nous vendions la maison que nous avions achetée ensemble.

Quand j’hésite…

L’idée d’acheter a toujours traîné dans un coin de ma tête et la location ne devait être que provisoire. Mais un an et demi plus tard, force est de constater que j’ai bien du mal à franchir le cap et ce pour plusieurs raisons.

J’ai peur du changement, pour moi, mais aussi pour Petit Viking. Les dernières années ont été très intenses de mon côté avec beaucoup de changements personnels et professionnels. J’ai géré beaucoup de périodes d’instabilité et j’aspire à retrouver de la sérénité et une zone de confort. Du côté de Petit Viking, il a déjà déménagé trois fois en moins d’un an. Je trouve que cela fait beaucoup pour un petit garçon. L’idée de repartir, volontairement, dans une période de changement ne me fait pas vraiment rêver.

Ensuite, j’adore mon appartement. Vraiment, j’en suis fan. Il est neuf, beau, grand, incroyablement lumineux et pratique. J’adore être au dernier étage, j’adore la lumière du salon, j’adore le parking qui donne juste à côté de l’ascenseur, j’adore danser dans la cuisine. C’est mon cocon. Notre cocon. Et je suis bien consciente que, financièrement, en achetant seule, je n’aurai jamais les moyens d’avoir un appartement de ce type. Il faudra forcément viser “moins” : moins grand, moins bien placé, moins neuf.

Et enfin, j’ai peur d’acheter tout seule : financièrement, “charge-mentalement”. J’ai peur des démarches (chercher, faire une offre, démarcher les banques). J’ai peur de me tromper. J’ai peur de ne jamais obtenir de prêt en étant célibataire avec un enfant. J’ai peur de devoir faire des travaux alors que j’ai du mal à changer une ampoule.

Bref, tu l’auras compris, j’ai du mal à me décider et je me dis que clairement, il n’y a pas d’urgence.

Quand je me lance !

En septembre 2020, entre deux confinements, je prends quand même un rendez-vous avec ma banquière pour avoir une idée de mon budget. Elle me rassure en me disant que c’est tout à fait possible d’acheter seule et qu’en plus je suis fonctionnaire, ce qui est un atout non négligeable. Elle me donne un budget, limité certes, mais un budget quand même. La grande différence, c’est que la mensualité qu’elle m’annonce est inférieure à ce que je paie actuellement comme loyer. Je réalise donc que, même avec les frais en plus, mon reste à charge au quotidien devrait être équivalent à celui que j’ai là. Et ça, c’est plutôt encourageant.

Après une fin d’année 2020 compliquée, je commence finalement mes recherches en février 2021. Et je visite : je visite des appartements chers, des appartements moches, des appartements au quatrième étage sans ascenseur, des appartements sans extérieur, bref tout ce qui me tombe sous la main. Toutes ces visites me permettent à la fois d’affiner mes critères mais également de me rendre compte des prix du marché.

Je souhaite rester dans la même ville, et si possible dans le même quartier. Je cherche plutôt un appartement qu’une maison. Je veux deux chambres, une pièce de vie lumineuse et un balcon.

Clairement avec mon budget le neuf ou le refait à neuf est hors de portée. En revanche, les appartements un peu vieillots sont accessibles mais qui dit vieux dit travaux, ce qui ne m’enchante guère. Mais plus je visite, plus je me projette, et plus je me dis qu’un appartement à refaire entièrement à son goût peut-être plutôt sympa.

Autre constat : les appartements partent vite. Très vite. Quand les annoncent arrivent en ligne, même en appelant dans la journée, il n’est pas rare que le bien soit déjà vendu. Mais je ne me décourage pas.

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Crédits photo : Pixabay

Quand je trouve !

Et puis ce qui devait arriver arriva : un jour, je visite un appartement qui va devenir L’appartement.

Les photos de l’annonce ne vendent pas du rêve mais le prix est vraiment attractif. C’est dans une résidence un peu en retrait (et donc calme) et très bien placée (proche du métro et de Picard des commerces). Je fais le tour rapidement avec l’agence en présence de la propriétaire, une dame âgée qui vend pour se rapprocher de ses proches.

La salle à manger est belle, lumineuse et donne sur un magnifique parc. La cuisine a un gros potentiel et est accolée à un grand cellier. Les chambres sont correctes. Je trouve cet appartement spacieux. Apaisant. Gros bonus : il y a une place de parking ET un box.

Mais il a quand même quelques défauts, notamment un balcon vraiment petit. La déco est dans son jus, elle n’a pas changé depuis 30 ans. Et il y a aussi quelques travaux d’électricité à prévoir, ce qui peut vite chiffrer, et les charges sont élevées.

Je fais plusieurs fois le tour. Je m’y projette. Je remercie la propriétaire et l’agente immobilière. Je ressors de là… et la machine à cogitation est enclenchée. Je tourne en rond tout l’après-midi, appelle mes parents, les copines, je fais ma liste de pour et de contre… Mais, hormis le balcon, il a tous mes critères. J’adore la pièce à vivre et m’y sens vraiment bien. Je m’y projette parfaitement. Et pour en avoir visité d’autres exactement dans le même secteur, je sais que le prix est vraiment correct. Il est parfaitement dans mon budget, même si, oui, il y a des travaux à prévoir.

J’hésite à “dormir dessus” mais finalement je me lance et fais une offre dans la soirée. Un gros moment de stress, je ne te le cache pas. Mais grand bien m’en a pris car dès le lendemain matin, une des personnes ayant visité après moi faisait également une offre. L’agence me confirme dans la matinée qu’ayant fait mon offre en première, celle-ci est acceptée. Yeepee !

S’en suivent les longues démarches de compromis de vente puis de recherche de prêt ainsi que toute la paperasse qui va avec.

J’ai parfois de grandes montées de stress et de découragement. Je me dis que c’est de la folie de me lancer dans toutes ces démarches toute seule, que les travaux vont être interminables, que je n’ai pas les épaules.

D’ailleurs je ne sais même pas par où commencer : la peinture ? le parquet ? la cuisine ? Et si l’appartement a un vice caché ? Un gros défaut que je n’aurai pas vu ? Et puis comment je vais pouvoir gérer tout ça avec Petit Viking ? Avec le boulot ? Et puis il va aussi falloir gérer le déménagement, rendre l’autre appartement…

Mais à chaque fois que je retourne visiter l’appartement, mes doutes s’effacent. On va être bien. Après l’été mon stress s’apaise progressivement et je me rassérène. Je termine cet article le lendemain de la signature chez le notaire, après un dernier coup de stress avec la banque. Je suis excitée et sereine à la fois. Et fière aussi de m’être lancée.

Peut-être que je viendrais te réécrire dans 6 mois pour te dire que c’était la plus grosse erreur de ma vie… Mais là, assise sur le balcon, ma tasse de thé à la main, à prendre le soleil et à regarder les arbres, je suis plutôt très contente de mon choix.

Allez, je te laisse, j’ai du papier peint à décoller. 😉

Et toi ? Tu es propriétaire ? Locataire ? Appartement ? Maison ? Si tu as acheté, tu as trouvé la démarche excitante ? Angoissante ? Un peu des deux ?

8 commentaires sur “Quand j’achète un appartement

  1. Hormis le contexte familial, j’aurais pu écrire exactement la même chose ! Les recherches multiples au début, la revue à la baisse de certains critères… J’ai eu du découragement aussi parfois. Et puis LA visite, l’appartement super lumineux, plus grand que prévu, tout près du métro, mais comme toi avec des travaux (les années 60 ♥️), un balcon minus mais aussi un étage élevé sans ascenseur… J’ai sauté le pas il y a plus de 5 ans, j’ai eu des mauvaises surprises et un sacré boulot mais je n’ai jamais regretté une minute. J’ai hâte d’en savoir plus sur l’appartement et ton installation 🙂

    Aimé par 1 personne

  2. Félicitations! ça ne dois en effet pas être simple de se lancer seul.e dans une telle étape, déjà à deux c’est tellement stressant! Nous venons de faire notre tout premier achat immobilier et j’avoue avoir détesté cette « grande étape » : le stress des visites, le desespoir de ne rien trouver après des mois (voir des années pour nous) et surtout de devoir se décider super rapidement pour faire une offre alors que c’est une telle somme qui est en jeu et un tel impact sur notre vie quotidienne!.. En totu cas chapeau de te lancer dans des travaux avec ça! Moi je n’aurais pas eu le courage (on n’a même pas passé un coup de peinture dans notre logement, malgré les choix parfois un peu douteux des anciens propriétaires ^^), mais bon, je suis sûre qu’avoir un appart parfaitement à ses gouts doit valoir la chandelle!

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    1. Merci pour ton message et félicitations à vous deux pour votre achat 🙂 Je te rejoins totalement sur le stress de devoir se décider aussi rapidement surtout quand ça représente autant d’argent ! J’étais en PLS quand j’ai envoyé mon offre !!! Pour les travaux pour l’instant je trouve ça plutôt grisant… mais on en reparle dans 6 mois 😉

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  3. Bravo pour ton achat ! C’est jamais facile tout ça. Ta réflexion sur picard m’a fait trop rire! Je suis pareil, on habite juste au dessus d’un picard et je sens déjà que ça va beaucoup me manquer quand on va déménager! 😂 J’ai la même impression que toi quand je suis dans ma nouvelle maison. Je m’y sent vraiment bien. J’ai l’impression d’être à ma place. Je veux croire que c’est un bon signe que tout va bien se passer 🤞. Nous aussi on est en plein travaux (on fait tout nous même) et c’est assez fatiguant. Mais après ça on aura un super chez nous! Bon courage à toi.

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