Quand j’ai dit « halte à tout » : dans ma salle de bain (Partie 2)

Quand j’ai dit « halte à tout » : dans ma salle de bain (Partie 2)

Tu l’auras compris, je suis (presque) aussi sévère dans ma salle de bain que dans ma cuisine ! Mais alors, concrètement, qu’est-ce qu’on fait ? Bien que j’ai franchi quelques caps, je n’en suis pas au stade du « no shower »… Et pourtant, je le sais qu’il faut faire attention à l’eau, hein ! Mais on ne peut pas se battre sur tous les fronts. Retiens bien ça, d’ailleurs. Ici, ça fait longtemps que nous avons franchi les diverses barrières du boycott, mais ça s’est fait lentement, petit à petit, et c’est pour ça que ça a marché !

Le « No poo »

Monsieur Loup et moi avons tous deux les cheveux longs. Enfin, les siens jusqu’aux épaules et les miens milieu dos, mais quand même. Le problème c’est l’écart entre notre nature de cheveux. Les miens sont normaux, et depuis mes accouchements ils ne bouclent plus comme avant. Ceux de Monsieur Loup ont tendance aux pellicules et graissent très vite. Il les lave donc tous les jours. Tous. Les. Jours. Évidemment, il utilisait la très célèbre bouteille blanche a bouchon bleu, « h**d & sh******s ». Ce qui n’arrangeait rien. Ce shampoing est très agressif pour le cuir chevelu, qui se défend en regraissant et desquamant encore plus, ce qui provoque une boucle sans fin.

cheveux lisses, shampoing
Crédit photo : Nataliya Vaitkevich 

De mon côté, j’ai allongé le temps entre 2 shampoings. De 2 par semaine je suis passé à 1, puis a toutes les 2 semaines. Maintenant je pense que j’en fais encore moins. Je les lave quand vraiment j’ai eu trop chaud, et/ou qu’ils n’ont plus aucune forme. Comme je les laisse tranquilles, ils graissent très peu à la racine, et j’utilise une brosse douce pour « étaler » le sébum vers les pointes. Je me suis renseignée sur les alternatives au shampoing cracra du commerce, et j’ai lu toutes sortes de choses sur le no poo et le shampoing sec. Bon, ça n’est pas adapté pour moi, je n’y arrive pas. C’est pas grave, j’ai trouvé la solution. J’ai trouvé un rituel qui me convient avec le ghassoul (ou Rassoul), une argile aux belles propriétés ! Je fais une espèce de pâte contenant du Rassoul, du vinaigre de pomme (très bon pour rendre le cheveu brillant, pour démêler etc), quelques gouttes d’huile essentielle de bergamote pour l’odeur et parce que c’est un bon anti pelliculaire, et un peu d’eau pour rendre l’ensemble pâteux. Je pose tout ceci sur les racines de mes cheveux mouillés, et je laisse poser 15 minutes (je fais donc ça le dimanche matin). Ensuite je mouille, je répartis tout jusqu’aux longueurs en frottant énergiquement, puis je rince et je finis avec un grand verre d’eau froide avec 2 cuillers à soupe de vinaigre de pomme (brrrr ! Ça ravigote !)

Mes cheveux sont ravis de ce traitement. L’argile absorbe bien le sébum, et le vinaigre de pomme rend vraiment un effet brillant à ma tignasse. Je sens un peu le vinaigre dans l’heure qui suit, mais ça s’estompe vite ! Je limite toutefois ce soin au maximum, parce qu’il s’agit quand même de « terre » et je ne sais pas trop ce que ça vaut dans mes canalisations. Ce qui va très bien avec mes shampoings distants !

Malgré toute ma motivation sur le sujet, je n’ai pas encore réussi à trouver ma recette miracle de shampoing solide. Je laisse ça aux professionnel.le.s !

Les savons solides

Si tu me suis un peu sur Instagram, tu as du voir passer quelques publications ou stories sur les savons… Eh oui ! Je fabrique mes propres savons, saponifiés à froid ! Bon, moi dès qu’il y a un truc un peu créatif à tester, tu me connais, je fonce… Et bien m’en a pris ! Ça a vraiment été une révélation, c’est une activité que j’adore et qui en plus à son utilité !

Je t’ai expliqué dans l’article précédent comment était fait le savon… Et c’est exactement comme ça que je procède. Soude caustique, eau et huiles diverses et en quantité, un bon calculateur de saponification, beaucoup de lectures avant de me lancer, et hop ! Je moulais mes premiers savons dans des boîtes de jus ou des tubes de chips. Maintenant j’ai quelques vrais moules à savon, mais le tube reste un super contenant et j’y reviens souvent.

photo personnelle : savons saponifiés à froid
Crédit image : photo personnelle, à gauche un savon à l’huile d’olive avec mes « copeaux » de savons divers en inclusion, à droite un savon marbré au charbon actif !

J’agrémente mes savons avec des argiles, du charbon actif, du cacao en poudre, de la pulpe de fruits, des herbes séchées, du marc de café, de la cendre… Tout dépend de ce qu’on veut obtenir comme effet ! J’ai parfois remplacé l’eau par du lait, du jus de concombre, ou de l’eau de riz (et je rêve d’en faire un au lait maternel un jour). Sauf quand je fais un savon ménager, mes savons ont toujours 7 à 10% de surgras. Ils sont généralement à base d’huile d’olive et/ou de coco, mais je manie souvent aussi le karité, cacao, ricin et parfois pépin de raisin, sésame, noisettes…

J’en ai fait vraiment beaucoup. La première année quasiment un pain de savon par mois (de 1kg d’huile). Comme ces savons durent plus longtemps qu’une bouteille de gel douche, cela fait du stock pour un moment… Alors je partage. J’en distribue partout, j’en offre, j’en glisse aux copines de passages ou celles à qui j’envoie un colis etc. Celui qui jusque là a fait l’unanimité, c’est le « toudou toubio » que j’avais conçu pour les enfants, et dont plusieurs amies m’ont dit que c’était le seul savon qui avait réussi à réduire les rougeurs et psoriasis de leurs enfants. Voici ses ingrédients, tous bio (les huiles viennent de chez Cosmolio) : 45% d’huile d’olive, 25% d’huile de coco, 20% de beurre de karaté, 10% d’huile d’abricot, du cacao en poudre bio pour le marbrage, et la lessive de soude est faite au lait (un jour, je trouverai un fournisseur de lait d’ânesse…). Ce savon est surgiras a 10%, il sent bon, il mousse juste ce qu’il faut, bref, c’est mon chouchou !

Pour les moins téméraires

Oui, savonner, c’est dangereux. Et chronophage aussi. Avant de m’apercevoir que je pouvais faire mes savons comme une grande, je suis tombée amoureuse de Sativa. C’est une entreprise de savonnerie française, qui source tous ses ingrédients en France. Ses savons et shampooings sont franchement parfaits, et adaptés aux peaux diverses, tu choisis celui qu’il te faut et basta. Les frais de port étant offerts à partir de 59€ d’achat, je groupais mes commandes avec les copines/voisines/collègues à qui j’en parlais et qui voulaient découvrir. Je peux vous dire que j’en ai converti à cette marque… Parmi les chroniqueuses aussi d’ailleurs, il me semble ! Je commande moins chez elle depuis que je fais mes propres savons, mais ses shampoings restent exceptionnels. Mes parents y commandent aussi leur dentifrice solide, et on a essayé le déo a un moment (qui marchait bien mais la texture n’était pas adaptée pour nous). Finalement, solution radicale, Monsieur Loup voyant son front grandir a fini par se raser a blanc : on économise beaucoup en shampoing, depuis 🤣.

3 commentaires sur “Quand j’ai dit « halte à tout » : dans ma salle de bain (Partie 2)

  1. J’avais réussi à passer à un shampoing par semaine, mais n’ayant pas pu retrouver mon shampoing solide magique dans mon commerce, (celui que j’ai mis si longtemps à trouver ! Marque Naé pour ceux que ça intéresse) je suis en train de repasser à 2 shampoings / semaine 😦
    Et comme toi je termine mes shampoings par du vinaigre de cidre, c’est assez génial pour déméler !

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  2. C’est marrant chez moi j’ai aussi testé le « no poo » au rhassoul et justement alors que j’étais là à attendre que ma mixture agisse ça m’a fait un déclic : « là, je vais trop loin dans le tout fait-moi-même! » ahah :-D! Je me suis rendue compte que pour toute une série de choses je préfère quand même soutenir des petits artisants locaux dont c’est le job et qui font ça super bien, comme la personne que tu mentionnes justement 🙂 !

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  3. Très bon article et bravo.
    Effectivement les shampooing solide sont une très bonne solution pour diminuer les contenants en plastique.
    De plus il existe maintenant des après shampooing solide qui ne sont pas forcément bio mais qui sont une bonne alternative aux après shampooing liquides que l’on retrouve dans les centres commerciaux.

    Merci pour ce billet de blog et au plaisir de te lire

    Aimé par 2 personnes

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