Préparer l’arrivée de notre enfant (1) – Avant l’appel

Préparer l’arrivée de notre enfant (1) – Avant l’appel


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Quand on accueille un bébé, il y a mille choses à préparer et à penser. Quand on souhaite adopter, c’est également le cas. Mais le fait de ne pas savoir l’âge de notre futur enfant a un peu complexifié les choses pour nous.

Réfléchir à toute éventualité

Pendant longtemps, nous n’avons pas su qui nous attendions. Un garçon, un fille ? (même si tu te rappelles peut-être que j’étais sûre et certaine que nous aurions un fils !) De quel âge ? 2 ans, 4 ans ? Et puis, de quel gabarit ? Team gigot ou team crevette ? Fan de foot, de musique, calme et câlin, autonome et actif ? Impossible d’acheter quoi que ce soit avant de savoir.

Pour être le plus prête possible, j’ai pendant des mois (et les copines chroniqueuses peuvent en témoigner !) collecté telle une abeille industrieuse tous les renseignements, farfelus ou essentiels, pour accueillir notre petit bout. J’ai posé des questions sur tout et rien, en essayant d’avoir à chaque fois un point exhaustif sur chaque âge :

  • les couverts pour bébé/petit enfant, jusqu’à quel âge ? Essentiel ou pas ?
  • le porte-bébé, jusqu’à quel âge ? Utile ou pas si notre enfant était grand ?
  • la chaise haute, indispensable ou pas ?
  • les gourdes réutilisables pour les compotes, c’est bien ou pas ?
  • les bavoirs, plutôt en tissu ou plastifiés ? Jusqu’à quel âge ?
  • et le lit ?
  • quel type de cabane d’intérieur est la mieux ?
  • La veilleuse : utile avec un enfant grand ?
  • des idées de marques pour le doudou ?

Enfin, tu vois le principe. Les réponses étaient tout aussi variées que le sont les modes d’éducation et la sensibilité de chacune.

préparation colis, vêtements, carnet
Crédits photo : Liza Summer

Je dois dire que cela a été extrêmement utile : dès que nous avons eu plus de détails sur notre fils, j’ai repris toutes les réponses une à une, ce qui m’a énormément aidé et fait gagner du temps (bon, même si l’attente ayant duré des mois ensuite, j’aurais largement eu le temps de le faire après !)

Anticiper l’administratif

Autant j’étais assez au fait de la manière dont les choses se déroulaient jusqu’à l’adoption, autant j’étais plutôt dans le flou sur ce que nous aurions à faire après. J’ai donc décidé de faire un point précis. D’autant plus qu’en lisant des témoignages de parents, j’ai réalisé que l’administration française réservait souvent des surprises : les textes existent mais sont visiblement appliqués différemment selon les départements (toi aussi tu trouves ça fou ?).

Après recherche, j’ai réalisé que nous allions avoir droit à plusieurs aides (alors que jusque là nous n’avions vu que les dépenses) :

  • la prime d’adoption
  • des primes avec ma mutuelle et le CE de M. Chéridamour
  • le supplément familial de traitement
  • la PAJE

De plus, je me suis renseignée concernant les congés (d’adoption et parental, ainsi que le temps partiel possible) afin de savoir comment nous organiser.

J’ai tout listé, récupéré les textes de loi et par un beau matin je suis allée à la CAF afin de faire le point avec un conseiller. J’ai ainsi pu réaliser qu’il fallait absolument que la maman de Schtroumpfette accepte de partager les aides la concernant (actuellement elle est la seule à les toucher, un recours dans le cas contraire serait toujours possible) sinon nous n’aurions droit à absolument rien : Pirlouit serait en effet considéré comme notre seul enfant et nos revenus trop élevés pour toucher les aides pour un seul enfant (ce qui se passe actuellement pour Schtroumpfette d’ailleurs).

Le conseiller ayant été incapable de répondre à mes questions les plus importantes (était-il possible que M. Chéridamour soit en congé d’adoption pendant que j’étais en congé parental ? Fallait-il absolument commencer le congé parental le 1er du mois ?) j’ai finalement trouvé les réponses sur des groupes de parents adoptifs… tout en sachant que cela varie selon les départements.

J’ai préparé tous les courriers que nous aurions à envoyer en temps et en heure. C’est toujours ça de fait, et c’est plus simple ainsi de ne rien oublier dans le chaos que seront les 2 ou 3 semaines avant le départ.

J’ai aussi pris les renseignements concernant sa future école. Et les démarches administratives que nous aurions à faire à notre retour en France, comme l’enregistrement de notre fils auprès des différents organismes français (CAF, CPAM, Mutuelle…)

Réfléchir à l’après

J’ai aussi petit à petit réfléchi à ce qui nous serait indispensable ensuite pour faciliter son adaptation. J’ai lu/entendu énormément de témoignages d’adoption pour avoir des petites astuces et savoir ce qui nous serait utile, ou même indispensable.

Le point le plus sensible selon M. Chéridamour et moi (et partagé par tous les gens autour de nous car c’est quasi systématiquement leur première remarque) est que Pirlouit ne parlera pas français. Comment dans ce cas l’aider au mieux à se familiariser avec la langue, et surtout se faire comprendre, lui expliquer des choses ? J’ai donc (en plus de tous les livres que j’ai achetés) préparé un imagier avec tous les moments clés d’une journée, tous les événements possibles. Grâce à cela, on aurait la possibilité d’expliquer et de planifier une journée avec notre enfant pour lui permettre de comprendre ce qui allait se passer.

Et pour faciliter les échanges, nous aurons recours à des applications de traduction. Je sais d’ores et déjà qu’elles finiront par être limitées mais ce sera toujours mieux que rien.

Ce qui tracassait le plus mes parents, à tel point qu’ils ont fini par me faire stresser sur ce point-là aussi, c’est de savoir ce que Pirlouit allait manger (tu sens la préoccupation de gros mangeurs ?) Pour moi c’était une non-question : il mangerait comme nous. Et puis j’ai assisté à une visioconférence vraiment très intéressante du Docteur Chicoine (si tu es parent adoptant et que tu as la possibilité de l’écouter, vas-y c’est une mine d’informations !!) qui a abordé le sujet. Sa solution : toujours proposer plusieurs petits plats à disposer sur la table. Comme ça, l’enfant goûte ce qu’il veut, a le choix et découvre petit à petit la nourriture occidentale. Je ne sais pas si cela fonctionnera mais j’ai trouvé l’astuce utile. Oui, cela nécessite un peu d’organisation, mais c’est quelque chose que nous pouvons envisager de faire. D’autre part, en prévision de l’arrivée de Pirlouit, j’ai cuisiné et congelé tartes, cakes et plats divers afin qu’on ait un peu de marge pour les moments où cela sera compliqué de cuisiner. Et en complément, ma sœur m’a offert à Noël un livre de cuisine du pays de Pirlouit, avec des recettes qui ont l’air simples à réaliser. De quoi faire en sorte qu’il ne soit pas trop perdu sur certains repas.

J’ai aussi prévu de faire des photos de notre maison pour lui présenter et qu’il voit et appréhende au mieux ce qui l’attend, et de faire la même chose pour les lieux où on se rend souvent en ville : la bibliothèque, la boulangerie, la boutique de jeux de société, le jardin public… Et pour finir, j’ai prévu de faire une petite vidéo de Schtroumpfette qui fait visiter la maison, en complément des photos.

Tout ça se sont les détails pratiques auxquels nous avons réfléchi pour Pirlouit. Mais nous avons préparé bien d’autres choses, dont je te parlerai une autre fois !

14 commentaires sur “Préparer l’arrivée de notre enfant (1) – Avant l’appel

  1. Lol tu sais quelle mélodie m’est venue en lisant ton article ? La musique d’entraînement de Rocky 😉 ça sent l’arrivée tout ça !
    Pour l’apprentissage de la langue, est-il possible pour lui d’avoir des cours particuliers ?
    J’adhère assez à l’aspect nourriture, c’est censé (en tout cas chez nous) être un moment de partage ouvert, s’il est mis mal à l’aise avec la nourriture elle-même, il risque de se concentrer sur cette difficulté plutôt que sur le reste. Compliqué tout ça ! Vivement qu’il soit là !!!

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    1. Ça me fait rire car on est justement allés voir Rocky au cinéma la semaine dernière !!

      Pour les cours particuliers, ce serait possible, mais on verra s c’est vraiment nécessaire.

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  2. Tu as l’air d’avoir bien étudié en tout cas !
    J’ai quelques infos à ajouter (au cas où tu ne les aurais pas trouvée entre temps évidemment). Le congé parental débute quand on veut mais l’aide de la CAF (PreParE) est versée pour chaque mois entamé. Il vaut mieux donc commencer au premier du mois pour éviter de consommer un mois d’aide entier en débutant le congé parental le 20.
    Pour l’apprentissage du français, vu l’âge de Pirlouit, il va pouvoir être scolarisé. L’éducation nationale a des classes destinées à l’accueil des élèves non francophones pour leur apprendre rapidement le français. Je pense que tu peux contacter les écoles près de chez vous pour en savoir plus (ou les associations de parents d’élèves). Je ne sais pas si ça existe en maternelle mais si j’ai bien compris Pirlouit a le même âge que ma fille et ça viendra vite (😭)

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    1. Merci pour l’info sur le congé parental : je l’ai compris en lisant des témoignages et on a bien prévu de le débuter un 1er du mois. La CAF de mon département ne m’avait pas prévenue…

      Pour la scolarisation, on ne le mettra pas à l’école les premiers mois. Les classes pour les élèves allophones ne sont pas forcément adaptées à Pirlouit mais on espère qu’il saura déjà bien parler français avant d’être scolarisé (ça fera 6 mois qu’il sera avec nous je pense).

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  3. Merci pour ce joli billet, je suis toujours émue par tes articles, tu prépares avec tant de soin son arrivée ❤
    Et je suis impressionnée par l'imagier, il est magnifique !! c'est toi qui l'as fait alors ?!
    Je ne sais pas où vous en êtes de vos déconvenues pour obtenir la permission d'aller chercher votre enfant, mais j'espère que tout est réglé maintenant et que votre petit est enfin parmi vous…

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    1. Pour l’imagier, j’ai récupéré les images sur Pinterest. C’est une mine d’idées qui m’a bien aidé dans nos préparatifs.

      Quant à notre départ, on sent que ça approche 🙂

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  4. Bravo pour ces préparatifs que l’on sent pleins d’amour et d’impatience. Concernant la langue, avez-vous pensé à apprendre vous-mêmes quelques rudiments de la langue d’origine de votre fils afin de faciliter les premiers échanges ?

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  5. Comme il va être bien accueilli, ce petit loup…🥰
    Pour la langue, je ne sais pas s il faut s inquiéter plus que cela. Mon filleul est arrivé chez ses parents à presque 4 ans. En trois mois, il savait parler Français, sans cours particulier. C est des éponges à cet âge là!!!!

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    1. Je ne m’inquiétais pas trop pour la langue mais j’ai une connaissance dont le fils (adopté au même âge que Pirlouit) a eu beaucoup de difficultés à apprendre le français. Il y a également eu une période où il « perdait » sa langue d’origine mais n’était pas encore assez à l’aise en français pour vraiment s’exprimer. Bref, ça n’a pas été évident mais elle nous a donné des petits conseils pour nous aider.

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  6. Oh la là ça se précise! Et oui définitivement les infos que tu trouves sur le site de la caf sont très incomplètes voir contradictoires… et c’est très difficile d’avoir des réponses fiables.
    J’ai hâte (comme toujours) de lire la suite!! Nous avons eu plusieurs billets ces dernières semaines j’espère que cela présage un heureux événement pour bientôt!

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  7. Juste une remarque sur l’imagier Pirlouit est un enfant blanc ? Que la réponse soit oui ou non, peut être prévoir des enfants multicolores pour l’imagier car ici, il verra des gens de toutes les couleurs 😉

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    1. En fait j’ai vraiment privilégié la cohérence entre les images, qu’il puisse comprendre que c’est bien la même personne qui fait tout ça et qu’il puisse s’identifier. J’ai trouvé ça plus lisible et facile pour lui.

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