Le stérilet, la cup et moi (1)

Le stérilet, la cup et moi (1)

Je t’ai déjà parlé du jour où mon stérilet s’est fait la malle ? 

Parfait, viens, on s’installe. 

Le stérilet, mon nouveau pote

Nous sommes à l’été 2018. Non, en fait, revenons un peu en arrière : été 2017. Je me suis enfin décidée à me faire poser un stérilet en cuivre. Je viens d’avoir Poulet, notre deuxième enfant, dont on sait déjà qu’il sera le dernier. Notre famille nous semble désormais complète alors la contraception n’est plus une option à court-terme uniquement. En même temps, je n’ai que 28 ans à l’époque donc je ne veux pas quelque chose de trop définitif non plus. Après tout, on ne sait jamais ce que la vie nous réserve (5 ans plus tard, laisse-moi te dire que je sais ce que la vie me réserve : JAMAIS PLUS !) Je recherchais donc à l’époque une contraception disons « intermédiaire » en terme durée et d’implication personnelle. Je suis aussi tentée par l’aventure sans hormone, sans autre objectif que le « pourquoi pas ? », j’ai des règles a priori quelconques (pas trop abondantes, ni trop douloureuses). Le stérilet en cuivre semble donc un bon compromis entre tous ces éléments. 

Tu remarqueras que je ne suis pas une créature difficile en matière de contraception. J’ai toujours très bien supporté tous les moyens testés, y compris la pilule qui ennuie tant de monde (mais qui a aidé mon acné juvénile ET adulte, merci à elle). Pas de prise de tête en ce qui me concerne, juste des choix libres et sans réelle contrainte. J’ai conscience d’avoir de la chance face à d’autres. 

Je fais donc placer le fameux stérilet pendant l’été 2017 chez ma gynécologue, 40 ans d’expérience au compteur et reconnue dans son domaine. Tout se passe bien (même pas mal !), l’écho de contrôle quelques semaines plus tard confirmera que l’engin est parfaitement positionné. Nickel. 

Crédit photo ?

La cup, ma meilleure pote

Il faut que tu saches que je suis aussi une utilisatrice convaincue de la cup (coupe menstruelle), petit bijou féminin et une des meilleures inventions du monde, au bas mot, en ce qui me concerne. J’avais commencé à y avoir recours juste avant ma deuxième grossesse et j’avais bien l’intention de continuer après la naissance de Poulet. J’adore le fait que la cup soit à la fois écologique, économique et… heu ben c’est tout, je crois. En tout cas, c’était les éléments principaux qui m’intéressaient dans une cup et le port d’un DIU n’allait pas m’en empêcher ! 

Mais pourquoi ça aurait été un obstacle, tu me diras ? J’aime bien me renseigner quand je me lance dans quelque chose. J’avais donc lu que le port d’une cup aurait pu déloger le DIU dans certaines circonstances – et c’était évidemment la dernière chose que je voulais. Autant c’était effectivement un risque évoqué à plusieurs reprises au fil de mes lectures, autant je n’ai pas trouvé beaucoup d’exemples réels rapportés. Certains témoignages étaient un peu flippants, à base de stérilet tombé sans que la porteuse ne s’en rende compte, de fils arrachés et j’en passe. Mais au final, aucun témoignage de DIU réellement aspiré par une cup gloutonne. Dans le doute, j’avais décidé de faire attention malgré tout, notamment en veillant à créer un appel d’air avant de « décoller » la cup, histoire de ne pas aspirer le stérilet dans l’affaire (accessoirement et surtout, pour ne pas non plus m’arracher l’intérieur du vagin, ça peut toujours être sympa). 

Des mois se passent ainsi sans souci. La cohabitation entre la cup et mon stérilet se passe à merveille. Je constate quand même que ce n’est pas toujours facile de créer cet appel d’air avec la cup que j’ai à l’époque (une Lamazuna, pour ne pas les citer (je précise que j’aime beaucoup cette marque par ailleurs !)). Je dois souvent me battre avec la cup pour ne pas tout arracher comme une bourrine mais j’essaye de m’y tenir parce que je suis un minimum civilisée quand même. Chut, on se tait dans le fond. 

Adieu petit stérilet

Jusque donc, l’été 2018. Nous sommes à peu près 13 mois après le placement du stérilet. Un matin, je dois vider ma cup après la nuit. Je suis pressée par l’horaire, je me bats avec ce fichu appel d’air qui ne veut pas se faire, je me tortille dans tous les sens pour essayer de retirer la cup doucement, rien ne fonctionne, j’en ai marre, l’heure tourne… Je finis donc par tirer de toutes mes forces sur la tige pour sortir l’engin qui me fait l’effet d’un char de 6 tonnes et je sens au passage que la moitié de mon vagin vient avec comme si c’était le carnaval de Rio (char, carnaval, tu l’as ?) 

Et … je sens également, plus haut dans mon intérieur, « quelque chose » qui semble aussi tiré vers le bas. Sur le moment, je n’en pense rien de plus. Je lave donc ma cup enfin extraite et j’opte pour un tampon (sans applicateur) car je dois justement faire une échographie endovaginale ce matin-là (oui, pendant mes règles, on y reviendra). Je me dis que je vais quand même vérifier que je ne me suis pas arraché un morceau d’intérieur dans la manœuvre précédente. J’enfonce donc quelques délicats petits doigts dans mon vagin pour vérifier que tout va bien jusqu’à ce que… Ouh ça chatouille ces longs fils qui dépassent. 

Comment ça, des longs fils qui dépassent ?!

Je reviens bientôt te raconter la suite !

8 commentaires sur “Le stérilet, la cup et moi (1)

  1. C’est la première chose que ma gynécologue m’a dit quand on a posé mon stérilet : « plus de cup pour vous, y a pas des masses d’études sur le sujet mais par précautions c’est mieux d’éviter ».
    Et comme je pense comme toi sur le  » PLUS JAMAIS », je l’ai religieusement écoutée, je vois que j’ai bien fait ><
    Heureusement que tu t'es rendue compte tout de suite que quelque chose clochait !

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  2. Je suis de la team « les fils sont remontés, comment on fait pour le sortir de là ? » Je ne suis déjà pas enchantée mais alors là ! J’aurais flippé, le mien au moins est bien logé tranquille 🙂 remarque ça peut être une idée de tester une cup, pour le coup ça m’arrangerait ce petit appel d’air !

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    1. Hahaha pauvre petit stérilet. Je ne crois pas que ça soit grave que les fils remontent pour le coup (?). En revanche, je pense que je m’assurerais que le stérilet lui-même n’ait pas bougé à l’intérieur. Ca reste un des vrais risques avérés, qu’il se déplace à l’intérieur (à cause notamment des crampes utérines). Bref, à surveiller ?

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  3. C’est dingue, je n’en avais jamais entendu parler !! J’ai des cups depuis 2014 ou 2015, je les ai portées avec un stérilet sans problème entre mes deux grossesses (2015, 2018), et de nouveau avec mon second stérilet depuis trois ans… Le stérilet n’a jamais bougé ! Je pense avoir toujours fait un appel d’air, pour le coup. Je serai vigilante à ne jamais l’oublier celui-là !!

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    1. Comme j’expliquerai dans mon prochain article, je suis convaincue que ça reste compatible… si on l’utilise bien 😉 ce qui m’a fait défaut ici, clairement. Si tu gères, alors ma foi ce serait bête d’arrêter !

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  4. Ah quand même tirer sur la tige de la cup, j’aurai pas osé. Ici avec un appel d’air à chaque fois et des fils coupés courts (je les sens juste affleurer à l’orifice du col), je ne pense pas courir trop de risque … même si rien n est sur à 100%.

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    1. Justement, ils disaient de s’aider de la tige pour attraper la cup (puis pincer le bas pour l’appel d’air). Avec cette marque, j’avais beaucoup de mal à le faire et je devais donc beaucoup tirer sur la tige pour parvenir à pincer suffisamment. J’en reparlerai dans le prochain article mais j’ai fini par acheter une autre marque, qui fait l’appel d’air bien plus facilement. Bon, ceci étant dit, ça dépend de l’architecture de ton intérieur, j’imagine 😀 « The girl next door » n’aura peut-être (probablement ?) aucun problème parce que la cup Lamazuna s’insère parfaitement chez elle.

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