Les enfants des autres

Les enfants des autres

Aujourd’hui je viens te parler des enfants des autres. Depuis plusieurs années maintenant, j’invite régulièrement des ami.e.s de Petit Viking à venir jouer à la maison. De quelques heures au début à des week-ends entiers maintenant, ce sont des moments que je chéris. En quelques années, j’ai accumulé avec eux plein de souvenirs que je viens partager aujourd’hui avec toi.

Photos personnelles

Quand on s’ennuie…

Pour te remettre rapidement dans le contexte : séparation avec le papa de Petit Viking = arrivée dans un nouvel appartement + garde alternée = un week-end sur deux en maman solo. A ce moment-là, mon cercle d’ami.e.s sur Lille est relativement restreint (ma famille et mes ami.e.s de cœur sont en région parisienne ou éparpillé.e.s un peu partout en France) et mon cercle d’ami.e.s/parents est encore plus minime.

Si je retrouve une vie sociale intense sur le côté « femme-célibataire-sans-enfants », en tant que maman-solo la solitude me pèse plus. Je garde un souvenir assez douloureux de certains longs week-end d’hiver pluvieux, où il fait nuit à 17h, et où malgré 150 jeux et activités créatives, disons-le, on se fait quand même un peu chier… J’adore faire des choses avec mon fils mais au bout d’un moment, je tourne un peu en rond (et lui aussi !).

A la fin de l’année de Petite Section, la maman d’une petite fille de sa classe invite Petit Viking à passer l’après-midi chez eux. J’en profite pour prendre un thé avec la maman et le courant passe plutôt bien. Quelques semaines après, je rends la pareil et Super Copine vient jouer à la maison. Miracle. Révélation. Epiphanie : inviter les enfants des autres, c’est la vie !

Quand les copains débarquent !

Cette première invitation va marquer le début d’une longue série ! Je me mets à inviter très souvent Super Copine, Super Copain (un autre petit garçon de la même classe) et d’autres ami.e.s à venir jouer à la maison.

Bien sûr les premiers après-midis sont intenses, il faut canaliser tout ce petit monde, trouver des activités et être en mode surveillance constante… mais plus les après-midis passent, plus j’apprends à connaître les enfants et leurs parents, et plus les choses sont fluides et me demandent de moins en moins d’énergie. Ce qui est certain c’est que je trouve ça beaucoup moins fatiguant de gérer deux ou trois enfants que le mien tout seul.

Les premières fois on reste à la maison, on cuisine, on dessine, on lit des histoires, on fait des jeux de société et des cabanes sous la table. Progressivement, je prends la confiance et on sort : d’abord au parc puis au cinéma, au bowling ou même à la patinoire, etc. Et bien sûr, les enfants jouent aussi très souvent (et très longtemps) en autonomie ce qui est particulièrement agréable. 

Photos personnelles

Je développe un attachement profond pour ces enfants. Tout comme je n’apprécie pas tous les adultes que je rencontre, il y a des enfants avec qui j’accroche plus que d’autres (je ne sais pas si c’est très socialement acceptable de dire ça). Mais cette petite bande là, qu’est ce que je les aime : leur humour, leur curiosité, leur sensibilité, leur pugnacité… Je suis in love !

A partir de la moyenne section c’est le début des soirées pyjamas en mode « fête du slip » : notre tradition du vendredi soir (junk food + dessin animé) est vite adopté par les petits copains (tu m’étonnes…) et les enfants vivent leur meilleure vie devant les Aristochats ou la Petite Sirène en mangeant des frites avec les doigts (RIP mon canapé mais on ne peut pas tout avoir). En CP, Petit Viking, Super Copain et Super Copine sont séparés dans trois écoles différentes. Pour garder le lien nous décidons de passer nos mercredis après-midi tous ensembles en ajoutant les frères et sœurs : notre mini-centre aéré rien qu’à nous.

Bien sûr, si tout cela devient progressivement possible, c’est aussi parce que mes relations avec les parents se développent. Au tout début je demande un accord pour tout : activités, nombre d’heures de dessin animé, taux de sucre, bain ensemble, etc. Et progressivement la confiance se créé.

Pourquoi je kiffe

L’objectif numéro 1 de ces invitations, tu l’auras compris, est d’occuper Petit Viking, mais je dois avouer qu’en tant que Maman qui rêve d’une grande famille, je prends très vite goût à ces micro moments de « famille nombreuse composée ».

J’adore observer les enfants évoluer ensemble, voir leur amitié se renforcer mois après mois. J’adore être une petite souris et écouter leurs conversations et leurs confidences ; je sais que c’est un privilège précieux, propre à cet âge-là, et que bientôt la porte de la chambre me sera fermée. En attendant je me régale de leur confidence et de leurs secrets… et j’explose très souvent de rire en les écoutant raconter comment ça se passe chez eux ; parce que qui dit « enfant de 4/5 ans » dit « zéro filtre » et ça donne vraiment des conversations ubuesques !

J’aime cet âge où les questions sont spontanées et naturelles, je me retrouve parfois à mener de grands débats philosophiques avec eux et à devoir répondre à des questions sur l’amour, les sentiments, le corps, la religion, la vie, la mort…

J’aime observer les habitudes différentes chez les enfants, leurs routines du matin, du soir, ce qu’ils aiment, n’aiment pas manger. J’aime les voir découvrir de nouvelles choses, prendre de nouvelles habitudes.

Les parents (qui ne sont pas en garde alternée pour le coup) sont toujours ravis de me confier leur progéniture pour quelques heures ou plus, et ce même si je leur rends dans un état élevé d’excitation, de fatigue et de glycémie (ne rayez aucune mention inutile). Je n’attends absolument pas qu’ils me rendent la pareille, au contraire : je n’ai Petit Viking qu’un week-end sur deux et je n’aime pas particulièrement m’en séparer sur ces périodes. En revanche lorsque j’ai eu besoin d’un coup de main en cas de grève de cantine, de bouchons sur l’autoroute ou pour réviser mon concours ils ont toujours répondu présents !  

Je garde toujours une partie du week-end uniquement avec Petit Viking, pour nous remettre de nos émotions, tout ranger et passer du temps en tête à tête à faire des activités tous les deux.  

Pour conclure…

J’ai vraiment savouré tous ces moments ensemble : chaque après-midi, chaque sortie, chaque soirée. J’ai pris des tonnes de photos pour essayer d’ancrer ces souvenirs dans mon esprit…

Cette escapade à la mer, un dimanche de septembre, sous un soleil magnifique. Notre soirée d’Halloween. Cette soirée pyjama où je m’étais exilée dans le canapé et où j’ai retrouvé les trois enfants blottis les uns contre les autres dans mon grand lit. Les dimanches matin en pyjama à lire des histoires. Ce resto italien en terrasse sous le soleil avec les copains. Les balades en vélo. La séance de cinéma où la dame derrière a cru que j’avais des triplets. Leur première fois sur des patins à glace. La photo avec le Père-Noël…

Photos personnelles

A l’heure où j’écris ces lignes, Super Copine a déménagé dans une autre région, Petit Viking s’est fait de nouveaux copains dans son école ; ces moments sont moins fréquents et si j’en garde, il est vrai, une certaine nostalgie, je me sens surtout très chanceuse d’avoir pu les vivres. Nos rencontres ont désormais pris d’autres formes et c’est toujours une joie de voir les enfants se retrouver… et pour moi de les retrouver aussi ! ❤️

8 commentaires sur “Les enfants des autres

  1. C’est très touchant. Ça me rappelle mon enfance où, alors que mes aînés avaient déjà quitté le nid, je passais énormément de temps avec mes cousins. Chez moi ou chez eux.

    Et si en grandissant nos chemins ont évolués j’en garde des souvenirs précieux et nulle doute qu’il en sera de même pour ton fils.

    C’est très beau de lui offrir ces instants de bonheur.

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  2. Je trouve très beau d’offrir ces moments aux enfants, aux parents et finalement peut-être à vous aussi? Bravo à vous ! Je trouve très touchant la manière dont vous décrivez ces relations, ces moments de partages etc. Bien que j’aimerais pouvoir le faire, sous forme de goûters peut-être, je m’en sens pour l’instant incapable. Il me manque terriblement d’énergie… avec 3 enfants entre 2 et 6 ans je n’ai plus d’espace temps. Les seuls moments suspendus sont ceux que l’on crée pour les anniversaires ou sinon que l’on partage avec les copains copines du ski club…

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    1. Merci beaucoup pour ton message ! Oui c’est très différent pour moi (et plus facile) dans la mesure où je n’ai que Petit Viking et en garde alternée ; j’ai plus souvent des réserves d’énergie et de temps en stock ! Peut-être quand les enfants seront un peu plus grands tu auras envie de tenter l’aventure ? Et puis j’imagine qu’à trois à la maison ils doivent jouer ensemble aussi et peut être moins tourner en rond ? Et les anniversaires sont en effet aussi de superbes occasions pour les enfants d’être ensemble !

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  3. J’ai eu beaucoup de plaisir à lire cet article, qui m’a fait ouvrir les yeux sur une inégalité entre mes enfants.

    Ma fille a très vite eu des copains et copines invités à la maison. Dès ses 3-4 ans, nous invitions parfois une copine de crèche (mais pas dans la même école); dont les parents devenaient des chouettes amis.

    Lorsque mon fils est né, ma fille avait 3 ans et demi. Inviter un copain, une copine, lui permettait d’avoir des moment « de grande », et la première soirée pyjama a été faite vers ou 5 ans.

    Ma fille m’a très souvent réclamé d’inviter des amis les week-ends. Ses cousins habitent loin, nous n’avons pas une vie sociale très riche les WE. Elle est vraiment en demande, encore aujourd’hui à 8 ans et demi.

    Ce qui m’a sauté aux yeux, est que nous n’invitons que rarement des camarades de mon fils. Il a 5 ans aujourd’hui. Nous avons bien sûr fêté ses anniversaires (4 puis 5 ans) avec un bon petit groupe. Il a déjà invité son meilleur copain trois fois (jusqu’au déménagement de celui-ci).

    Il me semble moins en demande que sa soeur, mais en ayant grandi avec elle, il a toujours une compagnie pour jouer (enfin, quand elle le veut bien ! mais assez souvent malgré tout).

    Est-ce l’effet numéro 2 ? Ou l’effet garçon ? Car même si nous faisons au mieux pour ne pas genrer notre éducation, nous sommes forcément biaisés sur certains niveaux. Est-ce qu’inconsciemment, nous cherchons moins à renforcer les liens sociaux pour notre fils que pour notre fille ?

    Que d’interrogations !

    La résolution est prise, nous avons annoncé à nos deux enfants que nous ferons une super soirée pyjama juste avant les vacances, chacun invitera un copain/une copine. Pour que mon fils ait sa première soirée pyjama.

    Il en est enchanté, son bonheur se lisait sur son visage !

    Et je rejoins ton sentiment, s’il faut un peu d’organisation et de surveillance, j’ai toujours davantage de temps pour moi quand les enfants jouent avec leurs amis, et ils se créent de beaux souvenirs. J’ai souvent joué à la petite souris en écoutant les jeux de ma fille et ses copines.

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    1. Merci pour ton message !!! Ouiiiii, les soirées pyjamas c’est la vie.

      Je suis très touchée que mon article t’ait plu. C’est difficile je trouve de savoir pourquoi on le fait plus ou moins selon les périodes, selon les enfants… C’est très circonstanciel je pense.

      En ce moment chez nous on le fait beaucoup plus rarement pour plein de raisons. Ca n’est pas forcément une volonté… juste une période où les choses sont différentes. Mais je pense que, comme toi, on va profiter des vacances pour organiser une nouvelle soirée pyjama… et faire des heureux 🙂

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