Les débuts de notre vie à 5 : mode chaos activé

Les débuts de notre vie à 5 : mode chaos activé

Aujourd’hui, je reprends ma série d’articles sur notre vie à 5 ou comment je suis passée d’une vie de célibataire-maman-solo à une famille recomposée de 4, puis de 5.

Avec pas mal d’appréhension, nous avions décidé – avec l’arrivée de Petite Pieuvre – que Petit Viking et moi irions habiter provisoirement dans l’appartement de BAE et de Petit Renard. L’idée était d’y rester jusqu’à la naissance, avant de chercher une maison pour accueillir tout ce petit monde. Une phase transitoire dont l’objectif était de faire des économies (notre situation financière était compliquée à ce moment-là), d’appréhender notre vie tous ensemble et bien sûr d’être à deux au quotidien pour pouvoir gérer le post partum. 

Spoiler alert : ce ne fut pas une réussite et si c’était à refaire, je ne referais pas ce choix-là !

La mise en location de mon appartement 

En effet, nous n’avions pas suffisamment appréhendé la charge mentale colossale qu’allait engendrer ce choix. Surtout que les choses ne se sont pas exactement passées comme prévues… 

Le plan de départ consistait à mettre mon appartement en location en meublé sur une courte durée (9 mois / 1 an avec un contrat étudiant) pour soulager nos finances déjà dans le rouge et le garder disponible ensuite pour le revendre afin d’acheter notre maison. Sur le papier, ça se tenait. Dans la réalité, ce fut plus compliqué. La locataire que nous avions trouvée (et que je connaissais bien pourtant…) nous a lâchés comme des malpropres au bout de trois mois. J’avais peur que reprendre une location à ce moment-là nous bloque pour la vente. Nous avons donc choisi de mettre mon appartement en location de courte durée sur Airbnb. Cette solution a eu plusieurs avantages : 

  • Les démarches administratives étaient beaucoup plus simples que pour une location longue,
  • L’opération a été avantageuse puisque l’appartement a été loué presque tous les weekend,
  • Nous n’avons eu que des visiteurs très respectueux et aucune mauvaise surprise !
  • Et le dernier gros gros point positif c’est que nous avions un pied à terre tout équipé pour accueillir famille et amis qui venaient nous rendre visite ; notamment mes parents qui sont venus à deux reprises pour nous aider après la naissance. C’était agréable d’avoir des personnes présentes sans avoir à les loger chez nous (où clairement, de toute façon, il n’y avait pas la place ;)). 

En revanche, niveau charge mentale, ce fut l’enfer : entre la gestion des réservations, l’accueil des voyageurs, le ménage et les changements de draps, le tout soit très enceinte, soit avec un petit bébé, ça nous a généré énormément de stress et de logistique dans un post partum qui n’était déjà pas de tout repos. 

Vivre à cinq

Car pendant ce temps, nous étions 5 dans un appartement clairement pas prévu pour ça. Nous aurions pu l’aménager pour le rendre plus vivable et optimiser l’espace mais avec la perspective du déménagement nous n’avions pas trop d’intérêt à investir dans des meubles ou des rangements. Sauf que résultat : c’était le bordel, partout et tout le temps… Le chaos revenait toujours, malgré mes tentatives d’organiser, de réaménager et de créer un semblant d’ordre.

Passer de 2 à 4 puis à 5 m’a fait l’effet d’une bombe nucléaire en terme de logistique et ce même avec la garde alternée. Les repas, les lessives, les sacs d’école, les couches, les rendez-vous médicaux… Je me suis noyée. En plus, arriver dans “l’appartement de BAE et Petit Renard” ne nous plaçait pas en terrain neutre. Petit Viking et moi avons dû nous adapter, mais nous n’avons jamais vraiment pris le temps de redéfinir des règles de fonctionnement tous ensemble.

J’ai eu peur que ma vie entière ne se réduise à ça. Et c’est exactement ce que j’avais fui dans le passé, ce que je m’étais juré de ne pas revivre. Vivre un post-partum dans ce contexte a été compliqué. J’ai eu l’impression d’étouffer… Et j’ai eu peur ensuite pour la suite. Et si on ne trouvait jamais d’équilibre ? Si la vie de couple et de famille se résumait forcément à ça ? Et même si mon super psy m’a aidé à prendre du recul (notamment en me concentrant sur le fait que nous n’étions pas encore sur notre rythme habituel et qu’il était donc normal que les choses soient un peu “submergeantes”…) je garde un souvenir amer de cette période tant mon épuisant physique et émotionnel était important.

J’ai vraiment eu le sentiment que toute cette logistique m’avait « volé » mon post partum. Et si je devais revivre cette période, je pense que je resterai dans mon « chez moi » avec mes repères. Cela peut paraître un peu difficile formulé comme ça, et on ne peut pas savoir comment se seraient vraiment passées les choses si nous avions gardé chacun notre appartement… L’essentiel aujourd’hui est que cette période est désormais loin derrière nous même si je suis encore en train de « processer » tout ça…

  

Image générée par IA

A la recherche de notre chez nouveau chez nous :  

Quand Petite Pieuvre est arrivé en novembre, nous nous sommes vite mis en quête d’une maison. Nos critères étaient nombreux : il nous fallait une localisation proche de nos ex-conjoints en garde alternée, je voulais 5 chambres (ou 4 chambres et un bureau) pour que chacun ait son espace et que nous puissions accueillir des amis, et bien sûr nous avions un budget à respecter. Le marché immobilier était vraiment différent de quand j’avais acheté mon appartement trois ans plus tôt, où les biens se vendaient dans la journée… là les taux étaient beaucoup moins intéressants et le marché plus compliqué. Les premières visites de maison, Petite Pieuvre avait trois semaines et chaque sortie m’apparaissait comme une épreuve du combattant. 

En parallèle, j’avais mis mon appartement en vente quelques jours avant la naissance mais j’avais peu diffusé l’annonce par manque de temps et nous n’avions donc que très peu de touches. J’étais en revanche harcelée par les agences… 

Finalement c’est en janvier que les choses se sont débloquées. J’ai diffusé l’annonce à tous mes contacts et j’ai eu pas mal de visites dont une jeune femme qui avait vu l’annonce via ma sage-femme. Comme quoi 😉 Coup de cœur réciproque et compromis signé. Avec tout l’investissement que j’avais fait dans l’appartement, j’étais contente de le laisser à quelqu’un qui allait y habiter. 

Côté maison, nous avons repris nos recherches dans le même timing mais cette fois en ciblant beaucoup plus. Pas question de visiter des dizaines de biens comme je le fais d’habitude, je n’en avais pas la force. Du coup j’appelais les agences, je demandais des photos, des vidéos, des visites virtuelles pour éliminer tout ce qui n’était pas pertinent. Nous en avons vu quelques-unes, mais sans avoir de révélation. Jusqu’à ce qu’on visite “LA” maison. 

C’était le 14 février (facile à retenir), Petite Pieuvre sortait de ses vaccins des 3 mois et roupillait dans son cosy. La maison a quatre chambres, des combles aménagés, un jardin. La pièce de vie est un peu petite et il n’y a qu’une seule salle de bains (sans baignoire, un crève-cœur pour moi), mais tout est en excellent état et surtout… on s’y projette. Elle est tellement apaisante, sa localisation est parfaite, le quartier top, elle est dans un état impeccable, tous les travaux ont été fait avec beaucoup de goût. On est sous le charme et on rappelle l’agent pour faire une contre-visite !

Je reviens très vite pour te raconter la suite !

2 commentaires sur “Les débuts de notre vie à 5 : mode chaos activé

  1. Je comprends tellement que ca ait été un chamboulement l’arrivée de ce nouvel enfant. Chez moi l’arrivée du deuxième fut asse simple (comparée à l’arrivée du premier qui fut un énorme bouleversement). Mais on était bien rodé à 3, dans un grand appart qu’on aimait beaucoup, sans gros projet à venir. (Bon j’ai quand même fait une petite DPP, en partie à cause du Covid mais ca me parait quand même plus simple que l’arrivée du premier enfant.)

    Ce qui est fou, c’est que tu ne peux même pas te dire, heureusement que je n’ai pas fait ce deuxième enfant seul, car tu aurais vécu une aventure totalement différente, sans ce stress de l’appart dans lequel vous n’êtes pas bien, d’une maison à trouver et emménager… Ca aurait pu être plus compliqué ou plus simple on ne saura jamais.

    Moi aussi je voulais absolument une baignoire qaund on a choisi l’appart. Parce que c’est plus facile pour les enfants et aussi et surtout parce que j’adore les bains. (Mais si je réduis pour penser à la planète.)

    J’apprécie aussi de savoir que notre ancien petit nid est parti pour une famille qui avait l’air sympa. C’est pas grand chose mais ca rend le déménagement moins dur je trouve.

    J’espère que l’emménagment c’est bien passé.

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    1. Merci beaucoup pour ton commentaire. Je suis contente que l’arrivée de votre deuxième ait été plus simple que pour le premier. Je pense que ça dépend de tellement de choses mais pour moi ça a été vraiment l’inverse à cause du contexte ! Oui je te rejoins, je ne sais pas ce que ça aurait donné toute seule mais clairement parfois j’y songe 🤣🤣 Team baignoire aussi ! Et oui comme toi ça fait toujours plaisir de laisser son « foyer » à des gens avec qui on a un bon feeling. J’en reparlerai dans la suite de cet article mais ça a été le cas pour nos deux appartements. Le déménagement a été assez chaotique mais on trouve notre rythme depuis ! En tout cas on essaie 😉

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