Mon enfant n’a rien, c’est grave, docteur ?

Mon enfant n’a rien, c’est grave, docteur ?

Je ne sais pas vous, mais mon fil Facebook est régulièrement envahi de publications ou de liens de conférences pour les parents dont les enfant sont « haut potentiel », affectés d’un Trouble de Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité, ou hypersensibles. Je parcours avec attention tous les commentaires, et les tags divers « Églantine, je pense que ça peut t’intéresser pour Tancrède ».

Détecter l’Hypersensibilité de son enfant

C’est plutôt facile, grâce à la fiabilité d’internet et de sites scientifiquement éprouvés, il existe des questionnaires qui te permettent de poser sans erreur un diagnostic. Pour t’éviter à devoir fouiller partout, j’ai réalisé une petite synthèse. Un enfant hypersensible :

  • supporte mal la frustration (Amédée s’est roulé au sol à l’épicerie bio parce que je lui ai refusé son chocolat 80% de cacao du Guatemala, issus du commerce équitable),
  • fait des crises exagérées (Oscar a hurlé comme un cochon qu’on égorge quand je lui ai demandé de lâcher son matériel Montessori parce que c’était l’heure du bain),
  • n’apprécie pas le changement (je ne comprend pas pourquoi ça embête autant Géromine d’aller dormir sur un matelas pneumatique dans l’appartement plein de napperons et de bibelots en cristal de son arrière-grand-mère),
  • a une vie intérieure riche (ces jeux admirables que Gaston invente avec les playmobils !),
  • n’aime pas faire des choix (il a passé une heure à choisir entre un sweat Pat’ Patrouille et un t-shirt Pyjamask, alors que je lui avais préparé avec amour un pull en cachemire. Le bougre, il me dit qu’il gratte).

Bref, je résume, dans la majorité des cas, un enfant hypersensible est… juste un enfant.

Détecter un enfant TDAH

Les enfants TDAH éprouvent des difficultés à se concentrer et à être attentifs. Ils ont du mal à rester en place, agissent fréquemment de façon impulsive et ont du mal à attendre leur tour. Aucun doute, Timéo et Aglaé sont des enfants TDAH. J’ai plein d’exemples pour étayer le diagnostic : j’ai demandé à Timéo de faire un puzzle mille pièces, franchement à 8 ans, ça ne me semble pas le bout du monde. Au bout de 10 minutes, et alors qu’il n’avait même pas fini les bords, il a donné un grand coup de pied dans la boite en grognant que c’était nul. Capacité de concentration : nulle. A la boulangerie, alors qu’il n’y avait que 25 personnes devant nous, Aglaé a essayé de doubler discrètement la dame devant nous. Elle est incapable de patienter, cette petite. J’admet que j’avais très envie de faire pareil, et que je m’en suis mordue les doigts quand j’ai vu qu’il ne restait plus que des croissants génériques et des pains aux raisins trop cuits au lieu des croissants au beurre et des pains au chocolat que je chéris habituellement. Bref, concernant Aglaé, elle est incapable de rester calme, assise gentiment à lire un livre. Exemple ? Dans le train la dernière fois, elle a préféré grimper sur le siège pour observer ce qu’il se passait derrière. Ensuite, elle a rampé sous la table du club 4, pour s’échapper dans le couloir. La honte. Heureusement, j’ai expliqué à la voisine de rangée que la petite était TDAH. La voisine a compati, ses trois petits enfants sont également atteints. C’est quand même incroyable le nombre de gamins TDAH, on croirait presque qu’ils le sont tous !

AI intelligence artificielle
Crédit photo : Geralt

Détecter un enfant Haut Potentiel

C’est clair, depuis sa naissance, Prunelle est exceptionnelle. D’ailleurs, à 2 semaines, elle clignait des yeux pour demander son biberon, à 6 mois elle enfilait seule ses chaussettes. C’est à dire qu’elle les ôtait et les posait devant ses pieds. Maintenant qu’elle a 2 ans et que je tente de lui faire apprendre l’alphabet, je me dis que je pourrais lui faire réaliser un test de QI mais à quoi ça servirait ? Je sais qu’elle est entourée de plein d’autres génies, son cousin Albert, savait empiler des cubes par couleur à 1 an. Bon, il n’avait des cubes que d’une seule couleur, certes, mais quand même, il avait compris le concept d’empilement monochromatique. Je pense que c’est de famille, tout ça. Moi aussi, j’étais sans doute haut potentiel. C’est pour ça que je m’ennuyais tellement à l’école. Un peu comme Raffaèl, le fils des voisins. Le pauvre, il est totalement incompris. Il s’ennuie terriblement, ne fiche rien, et a des notes épouvantables. Mais comme dit sa mère, c’est sans aucun doute à cause du système scolaire français déplorable, qui nie ses spécificités et ses capacités incroyables, en le laissant de côté. La preuve, la maîtresse lui fait réaliser des dictées. Raffaèl est très créatif et écrit « La plui coul depuis la goutier sur le trotoar ». C’est très clair, nous ne sommes plus à une époque où l’orthographe doit être figée, et tout le monde comprend parfaitement le sens artistique de Raffaèl qui transparaît dans ces lignes. Mais non, l’instit’, cette incapable qui a seulement un master, exige qu’il écrive « La pluie coule depuis la gouttière sur le trottoir ». Cela bride totalement son inventivité. Alors que sa mère l’a prénommé ainsi en hommage au grand peintre (tandis que son père l’a appelé ainsi en hommage à la Tortue Ninja au bandeau rouge). Tous les enfants de la classe de Raffaèl sont fantastiques, ils ont vraiment des capacités incroyables. Je ne comprend pas l’aveuglement du corps enseignant qui déplore année après année une baisse du niveau. Grâce à tous ces génies, qui maîtrisent à la perfection la technologie et la communication numérique sur leurs téléphones portables, nul doute qu’un avenir brillant s’ouvre à notre civilisation !

Et ?

Tout ça pour te dire que je suis un peu agacée de voir des parents mettre sans arrêt leurs enfants en avant, de leur chercher des pathologies ou des caractéristiques qui n’existent pas forcément. Oui, il y a des enfants hypersensibles, des enfants TDAH, des enfants haut potentiel. Oui, ton enfant est peut-être l’un d’eux. Ou ton enfant est peut-être juste normal comme un enfant, avec des comportements qui nous semblent étranges à nous adultes (non, ce n’est pas très rationnel de rabattre sa jupe sur sa tête et de se mettre à tourner comme une toupie, je te l’accorde). Mais n’oublions pas que les enfants ont encore leurs systèmes nerveux en construction, et que souvent, en les laissant grandir comme ils sont, sans chercher à justifier leurs comportements, sans chercher à les rendre meilleurs à tout prix, ni à leur faire rencontrer des dizaines de spécialistes, ils finiront par devenir des adultes équilibrés. Un peu comme nous, en somme !

53 commentaires sur “Mon enfant n’a rien, c’est grave, docteur ?

  1. Ces diagnostics sont médicaux, etablis par des professionnels! Alors tant mieux si tu n’y es pas confronté mais c’est malheureusement une réalité et qui ne rend pas la vie plus facile. Je pense que les parents concernés ne rencontrent pas ces spécialistes par plaisir mais car cela est nécessaire (traitement, adaptation…). Bref article pas très étayé!

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    1. Ouh la, c’est un article humoristique et ironique qu’il ne faut pas prendre au pied de la lettre. Surtout qu’à aucun moment on ne parle de consulter un spécialiste bien au contraire. Rigel parle des parents qui auto-diagnostiquent leurs enfants et les déclarent hauts potentiels ect.

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      1. Tout à fait d’accord avec toi Shiri !
        L’article, et personne ici, ne nie qu’il y ait d’enfants avec des particularités, juste des parents qui veulent absolument expliquer le comportement de leurs enfants par des termes médicaux alors qu’ils sont juste des enfants avec leurs propres forces et faiblesses (ou des enfants mal élevés parfois!). Et ces parents ne font généralement pas établir de vrai diagnostique, ils font le diagnostique eux même.

        Et ces parents qui exagèrent on justement un impact négatif sur les vrais enfants qui ont besoin d’un accompagnement spécifique. Alors je trouve que l’article de Rigel va justement dans le bon sens.

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    2. Comme le soulignent justement Shiri et Maria, je ne critique pas les diagnostics établis par des professionnels, ni ne critique les personnes réellement atteintes de ces troubles. Je met juste en avant les travers de beaucoup de parents qui justifient les comportements de leurs enfants sous couvert de diagnostics établis… par eux-mêmes !

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  2. Certes tes exemples m’ont fait rire mais comme le dit lyly ce sont des diagnostics médicaux et quand on est confronté à un véritable enfant haut potentiel ou TDAH on n’a pas forcement envie d’en rire. Le Haut potentiel ce n’est pas forcément avoir un enfant très fort en tout c’est plus déroutant qu’autre chose…. et TDAH cela peut-être un calvaire car pas de traitement avant 6 ans….
    Alors certes des parents exagèrent avec leur enfant mais ton article oublie un peu ceux qui y sont réellement confrontés et qui vont tomber sur ton article alors qu’ils cherchent de vrais infos…..

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    1. Fort heureusement, je doute que Google référence suffisamment bien cet article pour que des parents qui cherchent des informations factuelles sur l’hypersensibilité, les hauts potentiels ou encore les TDAH tombent dessus.

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  3. J’ai ri ^^ bien sur qu’il y a des enfants vraiment « zebres » TDAH et au QI supérieur (on en parle de ce gosse de la rue en Amérique qui a à peine 8 ans a une évolution exponentielle en championnat d’échecs ? ) mais cet afflux de parents trop fiers noient les vrais enfants touchés. Les instits ne croient plus les parents qui les informent de ce genre de spécificité tant tous les ans ils ont une liste de « on n’a pas posé de diagnostique parce qu’on ne veut pas leur coller d’étiquette mais notre fille coche toutes les cases » (et à côté de ça ils doivent se battre pour que les parents acceptent d’envisager et de faire tester tel handicap, dys ou hyperactivité).

    En tant que vendeuse de jouets (oxybul), c’était même un running gag… on devait dans le processus de conseil demaner l’âge de l’enfant, et immanquablement on avait « elle a 2 ans mais est plutôt en avance, mettons 3 ans plutôt, voir 4 elle va s’ennuyer avec ça. ..  » on leur disait « ah vous aussi ! C’est fou ce qu’on a comme enfants surdoués dans le coin ! » Et on leur vendait un jeu. .. adapté à l’âge ^^’ parce que bien que la Lueur fasse des puzzles de 150/200 pièces à 4 ans, elle adore emprunter les jeux dempilement du Lampion ! Ne les faisons pas grandir trop vite ! :’)

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  4. Merci pour cet article… libérateur ! Et pour revenir sur les commentaires moins enthousiastes, j’explique le mien (d’enthousiasme). En fait je ne connais aucun enfant réellement diagnostiqué, j’entends par un médecin après un test. En revanche je connais tellement, trop, de mamans débordantes de fierté ayant des enfants hyper-sensibles ou surdoués (voire les deux). Je les rencontre surtout sur Instagram ou Facebook, et moi de me dévaloriser en comparaison avec mes fils tout juste normaux.
    Le thème des TDAH m’a davantage surpris dans l’article, je n’en connais pas personnellement, ni auto- ni vraiment diagnostiqué. Il faut dire que c’est sans doute moins flatteur pour l’ego des mamans…

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    1. Clairement, les TDAH sont moins valorisants. J’en connais quelques uns, diagnostiqués pour de vrai et pris en charge, et d’autres pas diagnostiqués mais juste insupportables car cherchant à attirer l’attention de leurs parents à tout prix. L’argument « il est malade » leur permet de se cacher des réalités potentiellement difficiles à accepter.

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  5. Je comprends l’intention d’humour de cet article, mais pour être moi même haut potentiel (diagnostiqué enfant), je le trouve un peu blessant. J’en ai aussi entendu des remarques « mais non tu n’as rien », « ben pourquoi tu n’es pas première de la classe si tu es surdouée » même adulte « tu étais juste un peu à l’avance moi aussi j’ai su lire jeune il n’y a pas de quoi en faire tout en plat », c’est difficile à entendre quand on connaît toutes les composantes de ce type de personnalité. Alors, oui, je suis bien d’accord, de nombreux parents pensent avoir engendré des petits génies, mais pour ceux qui sont réellement touchés, c’est toujours un peu réducteur ce genre de discours.

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    1. Je suis assez d’accord avec toi. L’humour pour ce genre d’article m’a un peu gêné. Je ne suis confrontée à aucune des situations décrites que ce soit personnellement ou mes enfants. Mais je pense aux nombreux parents qui font face à ce diagnostic, aux difficultés rencontrés par les enfants eux même.
      Il n’y a pas de case, nous sommes tous différents.

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    2. Je te comprends car j’ai egalement ete diagnostiquee enfant, et que c’est difficile de faire face a toutes ses reflexions! J’ai tendance a ne jamais le mentionner d’ailleurs, meme aujourd’hui.
      Mais je trouve a l’inverse que cet article fait du bien. Si certains parents pouvaient arreter de se « vanter » d’avoir des enfants a haut potentiel, cela permettrait peut etre aux 2% qui le sont reellement d’etre mieux pris en charge et mieux consideres. A mon sens, le probleme c’est que tous ces parents ne realisent pas que porter cette difference est parfois d’avantage un fardeau qu’une caracteristique fantastique ou une justification de tout un tas de comportements qui n’ont rien a voir.
      En tous cas ca me fait du bien d’en rire, et quand j’entends parler les parents des Eglantines et Rafael de ce monde j’ai juste envie de leur sourire et de leur dire « si vous saviez »

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      1. Merci pour ton commentaire, comme quoi on a tous (toutes) des sensibilités différentes ! Moi aussi, je n’en parle jamais (maintenant que plus personne ne calcule mon âge/classe). Je suis d’accord sur la deuxième partie de ton commentaire à savoir que les gens ne pensent pas que ça peut être plutôt un fardeau qu’un cadeau, mais par contre je ne pense pas que ce genre d’article puisse améliorer cela.

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        1. Moi aussi je suis d’accord avec toi, je pense aussi que c’est plutôt un fardeau qu’autre chose, et mes parents diraient sûrement pareil, du coup j’ai de la peine à en rire et ma première réaction face à cet article a été un sentiment plutôt négatif, même si je vois à peu près où Rigel veut en venir (je crois) ! J’ai conscience que c’est vraiment un ressenti personnel par contre, donc pas à prendre mal bien sûr.

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      1. Merci pour ta réponse et le partage d’article Rigel 🙂 Pour ma part j’ai vraiment eu un diagnostic alors je ne sais pas si je dois me sentir concernée lol. Mais du coup, c’est plutôt le contraire pour ma part, j’essaie de rentrer dans le moule à tout prix et je ne veux surtout pas qu’on voie que je ne « pense pas pareil » contrairement aux personnes que tu présentes dans ton article et dont Camille parle aussi 🙂
        De ce fait, je voulais te rajouter que l’article m’a un peu blessée en première lecture (parce que c’est un sujet sensible pour moi) mais qu’une fois que j’ai écrit mon commentaire et que j’ai relu l’article un peu plus tard c’était redescendu et je l’ai trouvé plus drôle 🙂 En tout cas, je te rejoins que le fait de vouloir coller (ou se coller) des étiquettes à tout bout de champ est vraiment très énervant donc au final je crois qu’on est plutôt d’accord

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  6. C’est par cycle, il y a 10 ans la mode c’était les enfants dys- (dyspraxique, dysphasique, dyslxique…) et pareil beaucoup d’auto-diagnostique.
    Fille de prof, j’ai beaucoup entendu ma mère se plaindre du fait que les enfants qui avaient vraiment des problèmes étaient diagnostiqués très tard alors que ceux dont les parents annoncent un problème sont généralement juste en manque d’attention/mal élevés/des enfants classiques. Et d’ailleurs ca se voit vite car les parents ne demandent jamais la mise en place des protocoles d’aide de l’éducation nationale.

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    1. Bonjour Cacy,
      J’entends souvent parler de cette histoire de « mode » des troubles dys… mais malheureusement ce n’est pas si simple.
      Les troubles Dys existent toujours (et non ce n’est pas comme les pantalons pat’d’eph, une question de mode). S’il y a eu une augmentation du nombre d’enfant diagnostiqués c’est aussi grâce à une meilleure connaissance du trouble (merci la recherche scientifique).
      Quant aux adaptations scolaires, il y a aussi beaucoup d’enfant qui en ont besoin et malheureusement des professeurs qui ne veulent pas en entendre parler car ils n’ont pas le temps en groupe classe .
      Dans mon métier je rencontre bien souvent des enfants dyslexiques, TSA, TDA/H, avec trouble de raisonnement logicomathematique, dysphasiques. Je sais de quoi je parle 😉

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        1. Bonjour Rigel,
          J’avais bien compris le sens de ton article, ne t’en fais pas.
          Je revenais surtout la notion de « mode » de ces enfants 😉 J’entends trop souvent des « c’est la mode d’être dys », « c’est la mode d’être TSA » « c’est la mode de …. », et je suis triste pour ces personnes qui en souffrent réellement.
          Et je suis d’accord avec toi pour les auto-diagnostics, qui peuvent s’avérer très néfastes. Le plus difficile est, à mon sens, quand un parent est persuadé que son enfant est surdoué, que l’enfant en vient à le penser aussi, et que, une fois les bilans pluri-professionnels lancés, on découvre des troubles bien moins acceptés par la famille…

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      1. Coucou Mme Sirène (Ariel? :-),
        quand je parle de mode, je parle du fait qu’une fois que les professionnels ont appris à remarquer les troubles dys, le nombre de parents qui ont diagnostiqué leurs enfants a explosé. Puis quand on a su repérer les troubles d’hyperactivité et que ca a commencé à être connu, les parents ont autodiagnostiqué les enfants avec ca (et bizarrement le nombre de dys a beaucoup chuté).
        Les parents qui veulent avoir des enfants différents suivent une mode sur le type de problèmes que vont avoir leurs enfants.

        Je ne nie pas que de nombreux enfants en soient réellement atteints et aient besoin de soutien. Et je trouve cela très bien que la recherche arrive et qu’on arrive à détecter un plus grand nombre de troubles chez les enfants/adultes. C’est le seul moyen efficace de les aider.

        Pour la réaction de prof, ma maman (qui est forcément extraordinaire) te dirait qu’il y a des profs qui n’ont pas la motivation, ni les capacités (ni la vocation) et des parents qui ne veulent rien entendre (soit parce que c’est trop dur à admettre, soit parce que c’est plus simple d’emmener leurs enfants à la piscine ou au judo que chez l’orthophoniste, le psy…) et surtout un grand manque de moyens dans l’EN (parce que oui, quand tu as 28 élèves le suivi personnalisé est très compliqué, surtout quand l’AVS doit se partager entre 2 enfants dans 2 classes différents sur 20h de présence). L’EN a encore des progrès a faire pour s’adresser á tous les enfants (et éviter les mauvais profs).

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  7. J’ai adoré cet article que je trouve tellement réaliste et qui pourrait être étendu à beaucoup de champs de la santé.
    Les petits Prunelle et Albert me rappellent tellement des enfants de collègues ou de la famille, avec des parents inquiets qu’ils s’ennuient en petite section car vous comprenez ils savent déjà dessiner la pluie !!!
    Le pire étant mon neveux à qui ses parents offraient toujours des jeux pas de son âge car il est très éveillé (surdoué c’est sûr ! Il a même été testé avec un QI de 110 c’est dire!) mais qui au final était incapable de jouer seul car le jeu n’était pas adapté…
    Laissons donc nos enfants grandir à leur rythme et nous inquiéter que s’il y a Vraiment quelque chose d’inattendu.

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    1. Et j’oubliais, le tort ne revient pas spécialement aux parents mais aussi à l’entourage, coucou papi et mamie !
      * Ils ont oublié qu’un enfant s’était plein de vie donc ce petit est particulièrement turbulent donc aucun doute il est hyperactif (ou mal élevé…), ils ont d’ailleurs vu un reportage sur TF1 là dessus !
      * Ils sont aveuglés d’amour pour leur petit enfant et s’émerveillent d’un rien : il a réussi à faire ça tout seul, c’est sûr il est surdoué !
      En fonction des relations qu’on a avec ses proches, je pense qu’on peut finir par avoir des doutes.
      (Bien sûr le regard des proches peut aussi avoir un côté bénéfique pour prendre du recul sur les choses et identifier des situations atypiques)

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      1. Ahhh les proches ! Ils sont forts pour s’enthousiasmer pour des choses banales ou au contraire, être inutilement alarmistes « mais toi, à trois ans, tu disais anticonstitutionnellement sans que ta langue ne fourche ! et tu savais même l’épeler en anglais ! » 🙂

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  8. Je me demandais si c’était moi qui bloquait ou si il y avait vraiment beaucoup de parents en ce moment qui ont un auto diagnostic sur un « trouble » de leur enfant…
    J’ai rencontré récemment un mère championne en la matière ! Elle me parle de son fils à haut potentiel. Je lui demande (sans intention ou arrière pensée de ma part, juste une curiosité) comment cela a été diagnostiqué et elle me répond qu’elle a du énormément insisté auprès de son pédiatre et que finalement elle a réussi à lui faire faire des tests via un psychologue mais que il n’a rien trouvé parce que « vous comprenez les tests ça ne détecte qu’un seul aspect des hauts potentiels et lui il a une forme particulière qui fait que les tests ne sont pas adaptés… »
    Une expression qui m’énerve en ce moment c’est ceux qui sont des « zèbres  » ou qui déclarent leur enfant comme tel…enfin ce qui m’énerve c’est que j’ai l’impression que tout le monde ou presque l’est et qu’on devient inintéressant si on n’est pas « zèbre « . Lors d’une discussion récente avec des connaissances, j’avais l’impression que le fait de dire que j’avais toujours été à l’aise à l’école, c’était finalement un défaut…
    Bref ton article m’a fait rire 🙂

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    1. En même temps, se sentir à côté de la plaque et inintéressant pendant une discussion, ce n’est pas grand chose à côté de se sentir à côté de la plaque et inintéressant toute son enfance, donc moi je trouve ça plutôt bien qu’on parle plus du concept de zèbre (même si en effet, y a sûrement des gens qui en font tout un plat pour rien) !

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      1. Et ça change quoi à votre vie de mettre un mot sur votre ressenti pdt votre scolarité ? Ça vous aide aujourd’hui de savoir que vous êtes zèbre ? Vous avez un traitement ? Non parce que moi des fois je m’auto diagnostique hyper sensible au vu des mes réactions à certains événements. Mais je me dit. Je vais chez le médecin, il me passe des tests et il me dit oui vous êtes hyper sensible. A quoi ça me sert cette info ? Quand mon chef va me pourrir et que moi je vais avoir envie de pleurer je vais aller le voir et lui dire non stop je suis hypersensible ? Qu’on soit hypersensible ou zèbre y’a une vérité qui est dur à entendre hein mais c’est que les gens qui t’entourer et la société en générale va pas changer son comportement avec toi. Donc ça avance à quoi ? Y’a une chance sur deux que mes enfants vivent mal le collège. Comme moi. Ou ils vont adorés. Comme leur père (qui lui a passé des tests à la demande de ses profs). Et quoi ? Bah ils vont faire comme les autres. Et à force de poser des auto diagnostique qui ne servent a rien car finalement c’est comme ça. On pourrait peut être laisser le soin aux personnes compétentes repérer des éventuels décalages chez nos enfants. Mon cousin est Asperger alors franchement ces histoires de zèbre et d’hypersensibles me font bien rire.

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        1. Pour moi justement ça change tout de mettre des mots sur ce qu’on est. Ça permet de mieux vivre le décalage entre nous et les autres. En effet, la société ne va pas changer son comportement, mais lire des livres à ce sujet et pouvoir discuter avec des professionnels pour mieux comprendre nos réactions et savoir nous-même nous adapter à la société est un énorme plus. Car on parle de scolarité mais être un zèbre ou un haut potentiel ou un hypersensible ou n’importe quoi d’autre c’est pour toute la vie

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          1. Exactement, en fait si, ça change beaucoup de choses de savoir qu’on n’est pas folle, anormale ou archinulle par rapport aux autres, que justement on n’a pas besoin de traitement et qu’il y a même d’autres gens comme nous ! Comme pour l’hypersensibilité, en effet le monde n’a pas à nous traiter differemment, bien sûr qu’il y a plus grave, et bla et bla. Mais c’est comme savoir qu’on est hypersensible, ça n’empêche pas de pleurer mais au moins on sait qu’on va réagir comme ça dans telle situation, que ça arrive à plein de gens et ça aide quand même à gérer un peu plus facilement à mon avis.

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          2. Je te rejoins complètement Rosa Evril ! Pour avoir moi-même passé des tests et été diagnostiquée, ça aide énormément. Ca aide à mieux comprendre et, surtout, à bien prendre en charge notre « décalage » avec la norme, à mieux s’intégrer, à mieux comprendre comme on fonctionne et comment fonctionnent les autres. C’est un soulagement certain de mettre des mots sur tout ça. Ca permet de soulager énormément de maux.
            Clairement, les auto-diagnostiques, c’est naze. Mais bon, ce qui pousse à aller se faire diagnostiquer c’est toute la réflexion en amont où on (se) reconnait dans ce qui est décrit, médiatisé, communiqué sur l’atypisme. Donc, sans parler d’autodiagnostique, une suspicion c’est déjà un long chemin, et le voir tourner en dérision dans un article douteux, c’est nul. Mon grand est autiste. Il va faire 6 ans. Ca fait 6 ans que je me mange ce genre de réflexions (de merde) dans la gueule. Résultat : j’avais raison de soupçonner son atypisme et les autres avaient tort d’évincer mon instinct de maman d’un revers de main. Maintenant qu’on entame les dossiers mdph, les gens qui se sont moqués n’osent plus me regarder dans les yeux tant ils se sentent nuls d’avoir un jour moqué mes doutes.

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          3. Ok. Et comment on gère ça avec un enfant de 3 ans auto diagnostiqué par des parents ? (Je parle d’hypersensibilité et zèbre pas d’autisme. Et pour le peu d’expérience que j’ai un autisme c’est quand même une pathologie bien plus lourde que de l’hypersensibilité. Pour mon cousin dès l’âge de 6 ans (et lui 4) on voyait que y’avait un problème.). Mais pour moi mettre l’étiquette (par des parents !) mon gosse est « spécial » tu comprend il s’intègre pas bien en classe pour un enfant de 3 ans ça m’énerve. La moitié des gamins en petite section sont inadaptés socialement.
            Car le cœur de l’article c’est ça.

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        2. Je suis tout à fait d’accord avec toi Elaura concernant l’autodiagnostic qui est contre-productif et même dangereux et en effet c’est le cœur de l’article. Je me permettais juste de te répondre sur le fait que quand on est concerné c’est important de savoir. Mais dans mon commentaire, je ne parlais pas d’autisme ou de TDAH qui sont des pathologies mais bien de haut potentiel (ou zèbre comme tu dis). Tu mélanges ça avec le fait d’être hypersensible mais pour moi ça n’a rien à voir. Et pour terminer, comme toi j’ai horreur des étiquettes donc on est bien d’accord là-dessus 😉

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          1. Je ne ferai rien d’autre que de citer comme plus haut, Camille : « Les gens qui se sentent surdoués ou hypersensibles souffrent aussi de leur décalage, c’est certain, au point d’avoir besoin de se rassurer sur l’existence de gens comme eux. Mais, dans un éclair de lucidité, cette personne ajoutait que si tout le monde se disait surdoué et hypersensible, alors plus personne ne l’était vraiment, ce qui empêchait les gens avec de vrais problèmes de se faire entendre. »

            https://lebureaublanc.wordpress.com/2020/07/15/de-la-neuroatypie/

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    2. Les test défaillants, quelle plaie !
      Je crois que nous sommes à une époque où chacun souhaite se démarquer. Une des façons « facile » est de mettre en avant ses enfants (ou d’acheter une grosse voiture, mais c’est mal vu à cause des vignette crit’air alors bon… va pour les gosses !)

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  9. Je ne comprends l’humour de l’article non plus. Sur les réseaux sociaux, tout le monde s’auto diagnostique Surdoué en tout : cuisine, deco, photo , voyage, sortie, activités manuelles, pilate / yoga, couture, education … et pourtant c’est souvent triste dans la vraie vie ….celle d’être fière de ses enfants N’est pas moins saine il me semble…On prends mal celles avec lesquelles on se compare, c’est tout !

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    1. On peut tout à fait être fier de ses enfants pour ce qu’ils sont, et pas pour ce qu’on souhaiterait qu’ils soient. Il n’y a pas besoin de leur coller des étiquettes pour qu’en tant que parent, on sache qu’ils sont exceptionnels, chacun à leur façon.

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      1. Mais ces enfants sont réellement extraordinaires aux yeux de leurs parents et heureusement !!! Pas moins extraordinaire que celles qui publient leurs tartes aux pommes Avec des # incroyables…que la personne souhaiterai qu’elle soit…bienvenue sur Instagram !

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  10. Très drôle cet article !
    Pour ma part j’ai l’impression que nous sommes dans une société où les enfants sont rapidement mis dans des cases, et où il existe une « norme » qui, si on s’en éloigne dérange… Je m’explique, ma fille a 1 an (dans 2 jours, je ne suis pas prête ahaha !). Elle a marché à 9,5 mois (en plein confinement, pendant que je télétravaillais à 100% et que son papa travaillait lui encore plus à l’extérieur #enjoy). Clairement, je n’ai pas vécu ça comme un truc miraculeux, c’était son rythme, ça faisait 2 mois qu’elle faisait du 4 pattes parce que ça l’a souler de ramper. Je ne compte plus le nombre de fois où on m’a dit qu’elle était en avance, voire « précoce ». Euh ben non, moi je ne trouve pas, par contre elle est en motricité libre depuis sa naissance, et n’a pas mis de chaussures avant de savoir BIEN marcher. Bref, on l’a écouté, on ne l’a pas freiné, mais surtout, on n’est pas intervenue dans sa volonté de se débrouiller. Sinon elle a 0 patience et n’aime pas les jeux d’ecastrement & co, du coup je me demande si elle ne serait pas en fait….. En retard ?
    Enfin voilà, moi je suis fière d’elle qu’elle marche depuis qqs mois pour faire ce qu’ELLE veut, mais je suis aussi fière d’elle parce qu’elle préfère jouer à la dinette que d’empiler des cubes 🙂 Et ça m’agace de la voir déjà mise dans des cases, alors qu’on fait partie de ces parents qui s’en fichent un peu (beaucoup ?) de savoir si elle fait mieux ou moins bien que le voisin, et au final on y est confronté, à cause du voisin ^^

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  11. C’est dommage, le sujet était intéressant et prometteur, mais il a fallu qu’il soit agressif et méprisant pour une grande partie des gens qui vont le lire. Sérieux Rigel ça devient un running gag, ok internet c’est sympa on est anonyme mais tu ne sais vraiment pas faire des articles sans te moquer et offenser des tas de gens au passage ?

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