Celle qui avait ses règles

Celle qui avait ses règles

Je pense que le titre de cet article est suffisamment explicite, je vais te parler de règles et plus particulièrement de mon ressenti chaque mois quand je les vois débarquer ! 

Au commencement

Cette année, j’ai mes règles depuis 20 ans ! Pourtant, la première fois qu’elles ont fait leur apparition, j’avais déjà 15 ans. On ne peut pas dire que j’étais particulièrement précoce de ce point de vue là, mais j’étais plus que prête (j’ai dépanné bon nombre de copines en protection périodiques) et particulièrement impatiente. 

Naïve que j’étais, je voyais le fait d’être réglée comme le summum de la coolitude et j’espérais secrètement que cela déclencherait la transformation de mon corps et notamment, la croissance de ma poitrine (Spoiler alert : j’attends toujours !).

L’adolescente que j’étais a bien vite déchanté et ce, dès les premiers cycles. Au grand loto des règles, je m’estime quelque peu gagnante avec le super combo : douleurs, hémorragies, durée et constipation (oui oui, on se dit tout !). Pour les douleurs, je n’ai jamais trouvé la solution (encore aujourd’hui), mais je trouve que depuis mes grossesses, cela tend à s’améliorer (ou alors, je me suis habituée).

Alors je ne sais pas s’il existe vraiment quelqu’un qui apprécie ses menstruations, mais plus je vieillis et plus les symptômes qui s’y rapportent sont amplifiés et difficiles à supporter.

Menstruations règles
Crédit photo : Karolina Grabowska

Le syndrome prémenstruel ou SPM

Ce syndrome regroupe l’ensemble des symptômes physiques et psychologiques qui précède la période menstruelle. Chez moi les symptômes sont assez variables d’un mois à l’autre, mais il y en a un qui est systématique : les sautes d’humeur. Oui, avant mes règles je suis d’une humeur de chien ! J’ai un caractère plutôt souple et consensuel, mais à cette période du mois, je m’énerve pour un oui ou pour un non, tout et tout le monde me saoule et ma patience est proche de zéro. Vachement sympa pour l’entourage et encore plus désagréable pour moi. En général après la phase d’énervement, j’ai aussi une bonne phase de déprime et c’est là que mes règles débarquent !

Quand j’ai mes règles

Quand j’ai mes règles, je saigne beaucoup beaucoup beaucoup ! Je sais qu’on a chacune notre définition de règles abondantes, mais je pense pouvoir avec certitude parler de règles hémorragiques. Durant toute la durée de mon cycle, je suis donc au bout de ma vie ! Mais ce n’est pas forcément le plus embêtant. Depuis le début de ma puberté, j’ai fait l’expérience des premières remarques et moqueries car mon pantalon était taché. Évidemment, j’ai eu honte et je déploie donc depuis de nombreuses techniques pour éviter que cela se reproduise. Cela ne marche pas toujours, j’ai d’ailleurs tâché mon jean pas plus tard que lors de mon dernier cycle menstruel. Laisse-moi te livrer en vrac le fruit de mon ingéniosité !  

Pendant longtemps, j’ai pratiqué la superposition de serviettes périodiques de jour comme de nuit, au plus fort de mon flux (c’est à dire 5 jours sur 7) ! Si la technique est efficace, je ne te cache pas que ce n’est pas hyper confortable. La nuit, c’est encore pire, mais comme j’ai quelques matelas tâchés à mon actif, je ne prends plus de risques. A cause de cela, j’appréhende toujours mes règles quand je ne suis pas chez moi. 

Je m’habille quasiment toujours de la même manière, c’est un peu ma tenue de règles ! Un leggings noir (les tâches ne se voient pas) et une blouse qui cache mes fesses, on ne sait jamais ! Et si vraiment, cette tenue n’est pas compatible avec les activités prévues, cela devient un vrai casse tête avec toujours au fond de ma tête le souvenir de mes moments de honte passés.

Quand j’ai mes règles, j’ai l’impression d’être de nouveau enceinte ! Mais pas les symptômes sympathiques avec les petits coups de bébé dans le ventre ou encore le glow de grossesse. Non, quand j’ai mes règles, j’ai tous les symptômes désagréables (ou presque) : je suis ballonnée (mais genre beaucoup, avec le réveil de mon syndrome d’intestin irritable), constipée et je suis prise de crises d’hyperphagie. Pour faire simple, chaque jour de mes règles, j’ai envie de boulotter tout le placard de goûters des enfants (et des fois je n’y résiste pas).

Quand j’ai mes règles, je dors très mal ! J’ai trop chaud, je me sens inconfortable (même si les culottes menstruelles m’ont beaucoup aidé) et j’ai toujours la sensation d’avoir besoin de faire pipi même quand je viens d’y aller !

Quand j’ai mes règles, ma libido est en berne. Je ne vois aucun souci à avoir des relations sexuelles durant cette période, mais je n’en ai jamais envie. Je n’ai pas envie que l’on me touche, je n’ai pas envie de faire du “sport” de chambre alors que je me sens au bout de ma vie ! Du coup je me rabats sur mon womanizer (oui parce que quand même, j’ai bien le droit à un peu de plaisir lors de cette période).

Quand j’ai mes règles, le seul endroit où je me sens bien, c’est dans une piscine ! Quand je suis dans l’eau, mon flux se coupe et je n’ai besoin de penser à rien. Par contre, cela me rattrape bien vite quand je sors de l’eau.

La charge mentale des règles

Pour moi les règles sont une charge mentale à part entière. Quand elles sont là, je ne pense qu’à ça ! Rien n’arrive à me les faire oublier. Il y a les machines de serviettes et culottes menstruelles qui doivent tourner. Il faut repérer les toilettes quand tu n’es pas chez toi et te balader avec ta petite pochette discrète, si tu dois changer ta protection (d’ailleurs je milite pour qu’il y ait une poubelle dans chaque toilettes).

Tu l’as compris je déteste avoir mes règles et comme je ne veux plus d’enfant, j’aimerais bien qu’il existe un moyen de ne plus les avoir ! 

Je me dis que je serais sans doute contente à la ménopause, mais je sais aussi avec certitude que j’aurai alors d’autres symptômes tout aussi désagréables et invalidants. Pas vraiment une amélioration, mais un peu moins de charge mentale sans doute.

16 commentaires sur “Celle qui avait ses règles

  1. Personnellement, j’ai adopté le stérilet hormonal après 35 ans, plus de règles c’était parfait (il manque à ta description les voyages à l’étranger avec la gestion du décalage horaire, moi ça m’a toujours stressée).
    Quant à la ménopause, n’ayant plus de règles, je ne m’en suis pas rendu compte. Donc inutile de penser que ça va être une période difficile, ce n’est absolument pas toujours le cas.

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    1. Malheureusement, comme je l’avais écris dans un autre article sur la contraception, je ne peux pas prendre de contraception hormonale. Et pour être honnête, je ne le veux pas non plus car j’ai trop d’effets secondaires sous hormones, même si mes règles sont en effet beaucoup moins abondantes et donc gênantes.
      Pour les voyages à l’étranger, étant phobique des avions, je n’en ai fait qu’un en tout et pour tout dans ma vie qui implique un gros décalage horaire. Mais du coup, je ne vois pas trop ce que cela change ? Si tu peux m’éclairer.

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  2. Pour les douleurs j’ai découvert il y a quelques années la tisane de sauge. Chez moi c’est magique. Je commence dès les premiers signes, 3-4 tasses par jour pendant les douleurs et je ne souffre quasiment plus. Attention juste à ne pas en prendre plus de 6-7 jours d’affilée/ mois.
    Pour donner une idée, le paracetamol ne me faisait plus aucun effet, j’en étais a me « droguer » avec des doses de cheval de mélanges ibuprofen/ paracetamol et la sauge a remplacé tout ça avec des effets 100x plus efficaces. Des fois les remèdes de grand-mère… 😉
    J’espère que ça en aidera certaines !!

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  3. Pour ma part depuis mes accouchements je n’ai plus de douleur du tout (miracle !) Par contre je suis passée d’abondantes à hémorragiques.. je continue donc d’utiliser les serviettes spéciales maternité pour les premiers jours et c’est quand même pas mal, surtout la nuit!

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    1. Oui moi aussi depuis mes accouchements je trouve que j’ai moins de douleurs voir plus du tout. Mais comme toi, mes règles qui étaient abondantes le sont encore plus. La gynécologue que j’ai vu pour la contraception définitive m’a dis que cela n’irait sans doute pas en s’améliorant ! Me voilà prévenue.
      J’ai utilisé un moment les serviettes maternité mais c’était quand même un gros budget, j’y passais tout le paquet voir deux chaque mois 😣
      Mais j’avoue les serviettes lavables que j’ai sont quand même hyper absorbantes et plus confortables.

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  4. Est-ce que quelqu’un t’a déjà parlé d’endométriose ? Parce que ce que tu racontes m’y fait beaucoup penser en fait!!! Pour soulager les douleurs, je plussoie l’utilisation de tisanes : la camomille notamment est efficace pour soulager les douleurs, la sauge ou les feuilles de framboisier jouent aussi sur les hormones, la bouillotte soulage bien sûr les pesanteurs ou douleurs diffuses… L’alimentation joue également un grand rôle à cause de l’inflammation : sucre, blé, produits laitiers ne sont pas nos meilleurs amis pour cela, et j’avais noté de mon côté que ne pas consommer de gluten/lactose améliorait les migraines liées aux cycles…

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    1. Je connais effectivement l’endométriose. J’ai lu pas mal de choses dessus mais à priori à part les règles hémorragiques je ne rentre pas tellement dans les cases. Comme le disais les douleurs se sont clairement estompées avec mes grossesses.
      En revanche, je pense qu’il faudrait que je me penche sérieusement sur mes habitudes alimentaires. Cela pourrait sans doute aider.

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  5. J’ai eu la chance de ne pas avoir de PMS plus jeune et des règles peu abondantes et régulières. Je n’ai également pas eu spécialement de problèmes avec les différentes pilules que j’ai prises (et quand même quel pie de ne plus avoir des règles tous les mois). (D’ailleurs en arrêtant la pilule pour tomber enceinte, j’espérais quand même perdre du poids, avoir un renouveau de libido – qui se portait bien jusque là mais pour tomber enceinte, encore plus ne pouvait qu’aider ! Mais rien à l’horizon. Aucun changement après l’arrêt, dommage !).
    Par contre j’ai accompagné plusieurs amies qui avaient des règles hémorragiques, des douleurs ou SPM très importants et ce que j’en ai conclu c’est que c’est dur de trouver la bonne SF ou la bonne gynéco qui nous prend au sérieux, nous écoute et nous aide mais c’est possible et ca vaut le coup de chercher longtemps pour trouver une solution/connaître une amélioration. (Aussi car ca peut parfois cacher un problème plus important.)

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    1. Quand je prenais la pilule c’était carrément supportable et sans aucun doute les moments où je vivais le mieux mes règles. Mais par contre, libido au plus bas, prise de poids…
      Du coup c’est vrai que je n’ai jamais vraiment abordé le sujet avec mes gynécologues ou sages femmes. En quelques sortes j’ai toujours pensé que c’était normal et tous ces inconforts étaient le lot de toutes les femmes. Faut dire que ce n’est pas forcément un sujet que j’aborde en société.
      Mais à mon prochain rendez vous j’aborderai ce sujet pour avoir quelques pistes de solutions.

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  6. J’aurais tellement pu écrire cet article ! A l’inverse qu’au lieu de me constiper, mes règles ont plutôt tendance me filer des diarrhées (ami du glamour, bonjour).
    Mais sinon Mari Barbu hallucine toujours à quel point je capable de simuler une grossesse de 4 mois tellement je gonfle comme un ballon.
    Et pour les draps, je viens de faire l’acquisition de deux parures sombres car mes draps sont constamment tâchés …

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  7. Est-ce que tu as déjà pensé à l’étiopathie ? Si tu ne connais pas, je ne peux que vivement te recommander de te renseigner là-dessus ! C’est une médecine entièrement mécanique (comme l’ostéopathie, pas de médicaments, ce sont des manipulations), qui va toujours chercher la cause du problème avec souvent de très bons résultats. Les problèmes gynécologiques font partie des maux traités par les étiopathes. Tu trouveras plein d’informations sur le site de l’Institut français d’étiopathie, ainsi qu’une liste des étiopathes présents en France. Si jamais ça peut t’aider !
    En attendant, bon courage 🙂

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  8. Moi aussi en te lisant j’ai eu « endométriose » qui s’est allumé dans ma tête. Tes symptômes correspondent complètement a ceux de mes amies qui en souffrent (et ça vaut aussi pour tes problèmes intestinaux, si ça se trouve l’endomètre a poussé jusque là… On en trouve vraiment n’importe où en cas d’endométriose). Souffrir pendant ses règles n’est pas NORMAL, jamais !
    Ici je suis très réceptive au Spasfon, donc ça me suffit. Mes 2 premiers jours sont une tannée, je cumule cup vidée ttes les 3h et serviette lavable au cas où. La nuit c’est pire. Mais après ça décroît gentiment et ça va. Côté hormonal, je suis plus chiante sous traitement PMA qu’en SPM, donc ça passe lol.
    Et justement en parlant de traitement : une de mes amies qui donc a de l’endométriose a été mise sous ménopause artificielle. C’est le seul moyen d’arrêter la prolifération de l’endomètre, ça va bcp mieux pour elle depuis !

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