Activités extra-scolaires chez Argentine
Mes parents n’étaient pas sportifs ni actifs mais ils m’ont toujours encouragée à faire une activité en dehors de l’école.
Quand j’étais jeune
Danse classique, natation, chant, tennis, jeux d’échecs, patinage artistique… J’ai touché à plusieurs domaines. Je suis convaincue de l’intérêt d’une activité extra-scolaire mais pas à n’importe quel prix non plus. On m’a traînée aux échecs parce que mon frère en faisait et qu’il fallait souvent quelqu’un pour compléter les tournois (spoiler : les échecs dans la vraie vie, ce n’est pas aussi glamour que dans Queen’s Gambit). Le chant avait été « suggéré » par ma grand-mère choriste (« chant ou solfège, tu choisis », tu parles d’un choix). Mon prof de natation jetait des requins en plastique dans la piscine pour nous faire avancer plus vite (j’avais 5 ans).
J’ai arrêté le patinage après 3 ans quand je me suis retrouvée au pied du mur des compétitions, quelque chose que j’ai toujours détesté. Soit j’en faisais en passant aux cours particuliers, soit je stagnais en cours collectifs, entourée de débutants, il n’y avait pas d’autres possibilités à l’époque. Le patinage reste cher à mon cœur mais je n’ai ensuite presque plus rien fait pendant 18 ans (!!!) On a fait un peu de sport par ci par là avec mon mari… jusqu’à ce que je tombe enceinte puis qu’on déménage une première fois. La période de la petite enfance fut celle de l’abandon presque total de nos activités physiques.
Quand Papa et Maman décident de se bouger
Jusqu’en 2021 où j’en ai eu assez et où je sentais que, malgré mon métabolisme de feu, je devenais flasque par manque d’exercice. Je me suis inscrite au pilates : je trouve le yoga trop calme et le fitness trop dégoulinant, c’était donc un bon compromis, notamment pour mon dos en compote. J’étais la plus jeune du cours mais je me suis beaucoup amusée pendant un an et j’ai resigné cette année. Avec des voisines, nous avons également décidé de nous motiver en groupe pour faire de l’aquabike un soir par semaine.
De son côté, mon mari a pris peur du « bide à papa » qu’il avait l’impression de voir arriver (il est fortement myope, je te garantis qu’il avait encore de la marge). Il a donc repris la natation, qu’il avait abandonnée lui aussi pendant près de 18 ans, après en avoir fait de manière intense pendant 10 ans. Chaque semaine, il s’astreint donc à une séance, qu’il a décidé de pousser avec l’objectif dans un coin de sa tête de se lancer dans du triathlon. Il faisait en effet du vélo depuis toujours et, voulant se remettre correctement en selle (ah ah), il a récemment fait l’acquisition d’un vélo de route en carbone. L’enfant qui ouvre son cadeau de Noël, c’était lui au moment de recevoir la bête.

Bref, mon mari et moi sommes donc lancés sur la voie du sport. Mais qu’en est-il de nos deux petits moustiques ? Vu mon propre passé sportif, je savais que je ne voulais pas forcer mes enfants dans une activité précise mais je voulais les encourager autant que possible à faire « autre chose que l’école ».
En Belgique, pendant les vacances scolaires, beaucoup d’associations organisent ce qu’on appelle des « stages », qui sont des sortes de centres de loisirs à thème. Ils durent une semaine et peuvent porter sur des centaines de sujets différents. Cela permet notamment aux enfants de tester des activités sur une courte période et ainsi voir ce qui pourrait les intéresser sur du plus long terme : danse, gym, cirque, pâtisserie, natation, équitation, escalade, arts créatifs… Tout ou presque est possible.
Deuxième maternelle (MS) – 2019
Quand Puce est entrée en 2e maternelle, elle a demandé à faire de la danse suite à un stage d’été qui lui avait plu. C’est notre mode opératoire : on leur propose systématiquement de faire une activité en dehors de l’école et à eux de choisir ce qu’ils souhaitent faire. Nous avons attendu la 2e maternelle parce que c’est le moment où nous avons déménagé. L’année précédente ayant été incertaine quand à notre date de départ, nous ne voulions rien commencer. Puce a donc fait un trimestre de danse, avant de refuser de se réinscrire suite à un changement de prof. La nouvelle était en effet une ado, peu à l’aise avec un grand groupe de 3-6 ans, et le courant ne passait pas avec notre fille. Pas de pression, elle n’avait que 4 ans, on l’a donc laissée tranquille le reste de l’année – et on a bien fait puisque le covid a de toute façon annulé la fin des cours (2020, année de toutes les annulations).
Troisième (GS) et première maternelle (PS) – 2020
Rentrée en 3e maternelle pour Puce et en 1e pour Poulet, ils sont tous les deux motivés par de la gym, de nouveau suite à un stage. L’association multi-sports qui organisait le stage faisait aussi les cours en extra-scolaire pendant l’année et les deux enfants y avaient le même horaire, au même endroit. On ne pouvait rêver mieux en terme d’organisation parentale ! Ils ont fait toute l’année là-bas et le moins qu’on puisse dire, c’est que la fin a été rude… Notre fille disait s’y embêter et ne rien apprendre (note cette phrase, ça va devenir son leitmotiv) et notre fils voulait rester à la maison pour jouer à ses jeux (son leitmotiv à lui). On les a obligés à aller jusqu’au bout car ils étaient inscrits pour toute l’année. Drame chaque semaine mais tant pis. Un engagement pris est un engagement à respecter.
Puce a également hésité plusieurs fois à faire du théâtre, reprendre la danse ou apprendre à jouer d’un instrument de musique mais cela ne s’est jamais concrétisé.
Première primaire (CP) et deuxième maternelle (MS) – 2021
Pour l’année scolaire suivante, on a révisé notre copie. Notre fils était après tout encore jeune et on s’est dit que jusqu’à la primaire, on pouvait bien lâcher du lest. Il a annoncé tout de go qu’il ne voulait rien faire. Pour sa défense, il a commencé à passionnément construire des Lego à ce moment-là, une forme d’activité intellectuelle qu’on ne trouvait pas inintéressante. En un an, il est d’ailleurs devenu autonome sur tous les Lego standards jusqu’aux grands 8000 pièces, et s’attaque aujourd’hui aux Lego Technic (bon, là, il est tombé sur un os, c’est encore bien trop difficile). C’est également durant cette année que Poulet a développé une forte appétence pour le foot, qu’il a pratiqué dès qu’il pouvait.
A Noël, nous avons fait le constat suivant : Poulet n’avait pas l’air très à l’aise dans une piscine. Nous l’avons donc inscrit pour un semestre de cours semi-particuliers dans une piscine privée et chauffée. Il n’était pas ravi mais on lui a fait comprendre qu’il fallait au moins apprendre à être à l’aise dans l’eau, à défaut d’apprendre à nager. Bon gré, mal gré, il a fait tous les cours et a fini légèrement plus confiant mais toujours incapable de lâcher le prof ou mettre sa tête dans l’eau. Rien que 15 jours de vacances avec une piscine rien qu’à nous, Papa en moniteur et des heures passées au parc aquatique n’ont pu régler – c’est désormais un vrai petit poisson 😉
De son côté, Puce ayant été déçue par les apprentissages du cours de gym auprès de l’association, je lui ai proposé de passer en vrai club pour cette rentrée en 1e primaire (CP). Grâce aux JO d’été, elle a découvert la gymnastique rythmique (GR/GRS) et a absolument voulu en faire. Elle a adoré ce sport dès le premier jour. L’année s’est très bien déroulée mais… « j’apprends rien, j’ai pas envie de continuer ». De fait, le cours rassemblait des filles de 4 à 6 ans et les plus jeunes étaient très dissipées, ce qui poussaient les entraîneuses à faire la police plutôt que donner cours. Coïncidence heureuse : le jour où on s’apprêtait à prendre notre décision finale, la sélectionneuse du club est passée voir le cours et a retenu Puce pour un nouveau groupe d’initiation à la compétition. Autant l’aspect compétitif ne nous intéresse pas, autant cela voulait dire un meilleur suivi, plus poussé et performant pour elle. Notre fille a directement dit oui, des étoiles dans les yeux.
Deuxième primaire (CE1) et troisième maternelle (GS) – 2022
Cette année donc, Puce continue la GR en plus intensif. Elle a désormais 2 cours de 2 heures chaque semaine. Mon mari et moi restons méfiants quant à l’aspect compétition car la sélectionneuse était très sévère et voyait déjà notre fille sur un podium, à coups de cris et de petites violences verbales lors du stage préparatif d’été (on en est toujours choqués). Heureusement, les entraîneuses assignées au groupe de Puce sont finalement très douces et elle s’y plaît beaucoup pour l’instant. Nous voyons qu’elle évolue et apprend de jour en jour. On ne peut plus assister aux cours mais pour avoir vu 10 minutes en passant, j’ai pu constater la discipline qui y règne presque naturellement, la concentration et l’implication des filles, même les plus jeunes.
Nous avons proposé un stage de foot à Poulet pendant l’été pour s’assurer que c’était bien « sa came » puisqu’il répétait inlassablement vouloir en faire. Il a adoré le club où il a fait son stage et nous étions prêts à l’y inscrire pour l’année. C’est cependant toujours le petit poulet casanier qu’on connaît et il nous a dit une fois de plus préférer rester à la maison. Nous lui avons clairement annoncé que c’était la dernière année qu’il pourrait faire ce choix et que dès sa rentrée en primaire, il devrait choisir une activité. Il a tout de même émis le souhait de faire des cours de pâtisserie après un autre stage cet été mais je n’en ai pas trouvé de manière régulière pour des aussi jeunes malheureusement. Il était déçu, ça aurait été si chouette !
Affaire à suivre chez les Argentines !
Que d’expériences ! J’adore l’idée des cours de patisserie !!! Dans certaines villes, il existe des club de lego.
Je soutiens votre vigilance face aux competitions, j’ai remarqué que les parents se prennent plus au « jeu » que les enfants (cf les « encouragements » criés depuis les tribunes ou le débriefing dans les vestiaires qui sont hallucinant d’agressivité…). Aussi, Cela me fend le coeur quand je vois des parents « forcer » leur enfant à poursuivre l’activité sous prétexte de tenir un engagement. Tous les enfants qui développent des aptitudes dans le domaine (musique, sport ect) c’est parce qu’ils ont eu du plaisir à pratiquer l’activité. Je pense si l’enfant exprime ne vouloir plus s’y rendre, c’est qu’il y a une raison qu’il ne sait pas encore formuler (violence verbales, humiliation parfois tres insidieuse, qu’on analyse qu’une fois adulte)(se faire marcher sur les mains par le prof de natation quand on s’accroche au bord de la piscine pour reprendre son souffle, pourtant sur un groupe d’ado et aucun n’ose s’en plaindre…) . C’est en plus de l’école, donc cela doit être suffisamment épanouissant, stimulant pour compenser la fatigue. Une année, l’école se passant tres mal, notre enfant avait une voir 2 activités chaque soir afin d’avoir un objectif réconfortant en se réveillant (« Oh non pas école » remplacé par « Super, après l’école Judo/danse/chinois/basket/violon/echecs ect » …)(l’année où Anne avait écrit un article sur ce theme en fustigeant les parents dont les enfants faisaient justement ces activités😂) . Il faut chaque année trouver le juste dosage, composer les affinités… Bon courage pour la suite !
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Je suis d’accord qu’il faut rester attentif à son enfant ! Mais nos enfants, on les connaît aussi, et quand l’une me dit qu’elle s’y ennuie juste parce qu’elle a des idées de grandeur et l’autre chouine qu’il préfère jouer à la maison parce qu’il est casanier, je sais que ce ne sont pas des bonnes raisons d’arrêter l’activité 😉 Notre fille aurait gardé l’entraîneuse extrême, je pense qu’on aurait tout plaqué (après avoir vérifié que le club ne pouvait pas fournir quelqu’un d’autre).
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Ici nous sommes team, tu commences l année tu la finis même si dans ce cas nous sommes souples (pas toutes les semaines si fatigué…). Et nous faisons un cours d essai chaque début d année pour nous assurer que ça plait vraiment. L idée du stage pendant les vacances ou le multisport nous tente bien pour que l’enfant puisse s essayer à diverses activités avant de choisir.
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Oui, je confirme que c’est très pratique (mais je ne crois pas que ça existe tel quel en France) !
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Ici pas d’activité extra scolaire avant le CP.
Deja, en PS et MS nous avions un enfant très fatigué pouvant faire une sieste de 3h le samedi aprem et se recoucher à 19h30 dans problème 😅 En grande section nous avons proposé mais ça ne lui disait pas. Il voulait absolument faire du foot, comme les copains et comme son cousin. Nous avons refusé car ce n’était par véritable envie et nous ne sommes pas trop fan du foot.
Après, le fiston est comme son papa : il fait du vélo. Il peut passer une après-midi entière disposition à faire des tours dans le lotissement, donc il se dépense un peu quand même.
Cette année (CP) nous avons trouvé un club de vélo qui prend à partir de 7 ans. Il n’a que 6 ans, mais ils sont ok. Et quand on le voit, et bien on sait qu’on a bien fait d’attendre et qu’il est à sa place !!!!
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Merci pour ce retour interessant ! En maternelle comme je vois à quel point mon ainé est déjà crevé par l’école je n’oserais pas le mettre à une activité le soir.. par contre au primaire on va tenter mais j’avoue que j’ai un peu peur car j’ai de très mauvais souvenirs de mes activités extra scolaires (dance et piano – choisies par moi même pourtant), la fatigue du soir – surtout en hiver – l’ambiance de compétition, la surcharge de « travail/entrainemnt/stress » qui s’ajoutait aux devoirs scolaires.. Pourtant que crois à fonds que c’est important! Du coup j’espère que mes fils seront passionés car sinon je sens que je vais avoir du mal à insister 🙂 !
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Je n’ai jamais été suffisamment investie dans un sport pour que ça me pèse pendant l’année mais je comprends ce que tu veux dire. Ici, on a choisi et on est capable de tenir des horaires très doux pour les enfants donc ils n’ont pas d’activité le soir pour l’instant (mercredi après-midi, samedi matin, etc.) donc la fatigue vient uniquement du sport lui-même. Je ne crois pas que ça empiètera sur leurs devoirs non plus mais c’est aussi pour ça que je suis réticente à leur mettre plus qu’une activité à la fois. J’ai l’impression qu’en avoir 2 nous ferait trop courir et serait trop rude pour eux sur le long-terme.
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Chez nous c’était baby gym le samedi matin et bébé nageurs le dimanche matin avant qu’elle rentre à l’école. Ensuite on a voulu récupérer nos week-end et la gym était à l’heure de la sieste, donc elle a fait du multisport qui était la seule activité qui voulait bien d’elle à moins de 4 ans. Cette année pour la moyenne section c’est éveil artistique (danse et musique) le mercredi et piscine le mardi et le vendredi soir tard. C’est clair qu’il faut suivre le rythme mais pour l’instant elle est très contente d’y aller !
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Elle n’est pas trop fatiguée en faisant tout ça ? J’avoue que tard le soir, c’est inenvisageable pour mes petites marmottes.
Je te comprends tellement pour le week-end ! On aimait bien être vraiment libres mais bon, voilà… pas le choix cette année. Heureusement, on n’est pas des lèves-tard et c’est le samedi matin, quand je dois de toute façon faire mes courses donc bon. Disons que ça se goupille pas trop mal ! 🙂
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ici le choix d’activité est passé en combat idéologique parce qu’on arrive pas à trouver une activité qui corresponde à nos valeurs. 😦
Notre fille est une suiveuse (j’espère que c’est parce que c’est la plus jeune de sa classe), donc elle veut faire comme les copines. Sauf que entre la danse classique qui nous fait penser hyper-sexualisation et trouble alimentaire, le hockey plutôt truc de bourges qui se prennent trop au sérieux, et la gym le samedi à 8h : VETO. Mais on devait en choisir au moins un et c’est hockey par facilité logistique pour le moment, mais on espère qu’elle se trouvera vite d’autres passions !
En tout cas je m’en vais lui chercher des stages spécial inspiration ! Merci pour l’idée 🙂
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