Un deuxième bébé en solo #4 – premiers examens, premières etapes

Un deuxième bébé en solo #4 – premiers examens, premières étapes

Aujourd’hui je viens te raconter la suite de mes aventures dans mon parcours de PMA solo !

Grâce au passage de la loi bioéthique en août 2021, je peux désormais commencer mes démarches en France. J’ai d’abord une batterie d’examens à faire et ensuite deux rendez-vous à venir : le premier avec le centre de PMA en février. Le second avec le CECOS (le centre qui gère les dons de gamètes).

Avant mon rendez-vous de février, j’ai donc trois examens à pratiquer : une prise de sang pour mesurer ma réserve ovarienne, une hystérosalpingographie et une échographie.

Chaque examen doit être effectué à une période précise du cycle et j’ai potentiellement deux cycles à venir avant mon rendez-vous. Je pense être large. (Haha).

Pour la prise de sang, zéro souci, je vais au centre de prélèvement juste en face de chez moi. J’ai les résultats rapidement et bonne nouvelle ma réserve ovarienne est très au-dessus de la moyenne.

Photo personelle

Pour l’échographie, là encore les choses sont plutôt simples. Je me paie même le luxe de refuser le premier créneau (un samedi matin à 7h alors que j’ai Petit Viking avec moi) et j’attend mon deuxième cycle. Je fais l’examen dans un cabinet de Lille au top où tout le monde est adorable et où le médecin prend le temps de tout bien m’expliquer. Encore une fois aucune anomalie à signaler, tout va bien !

En revanche, c’est pour l’hystérosalpingographie que les choses se compliquent. L’examen doit être réalisé entre la fin des règles et avant l’ovulation et je dois donc appeler le premier jour des règles pour prendre rendez-vous. Mais selon les cabinets de radiographie les dates de réalisation de l’examen ne sont pas toujours les mêmes : entre J5 et J10 pour certains, entre J7 et J12 pour d’autres… Autre constat problématiques : tous les labo ne font pas l’examen ou alors à certaine dates seulement… qui forcément ne tombent pas quand il faut pour moi ! Bref je réalise assez vite que ça va être un poil plus compliqué que ce que je pensais ! J’appelle plusieurs labo différents sur Lille et aux alentours mais en vain. Certains d’entre eux me proposent de rappeler au prochain cycle mais j’ai peur que la réponse soit la même. Je finis par trouver un rendez-vous près de Dunkerque et j’arrive le jour J hyper stressée.

L’objectif de l’hystérosalpingographie est de vérifier l’état de l’utérus et des trompes et de vérifier que tout va bien, que tout est perméable et que les trompes ne sont pas abîmées ou bouchées. Pour ce faire on injecte un produit dans l’utérus et ensuite on fait tout un tas de radios (je vulgarise bien sûr).

Je suis doublement stressée car l’examen est réputé pour être particulièrement douloureux et que suite à ma grossesse extra uterine, j’ai peur d’une mauvaise nouvelle. Si ma première crainte se révèle fondée (le médecin est violent et je douille à mort), en revanche bonne nouvelle : mes trompes sont impeccables et mon utérus aussi.

J’ai terminé la première épreuve : mon dossier est complet pour le moment et tous les voyants sont au vert, je suis prête pour mon rendez-vous de février et rassurée. Rassurée oui, mais pas que. Je me sens aussi triste, en colère et déjà fatiguée… Durant tous ces examens les pensées se bousculent dans ma tête.

Je trouve cela long et laborieux : les coups de téléphone à répétition, la gestion des agendas, la logistique. Je trouve ça injuste de devoir serrer les dents de douleur pendant qu’on m’examine ; je rêverai de pouvoir me lever et me casser mais j’ai besoin des résultats.

Et en même temps, je sais la chance que j’ai. Je suis en bonne santé, mes résultats sont bons, je ne vis pas dans un désert médical. Je vais pouvoir réaliser ce parcours sans débourser un centime ou presque. Je peux confier Petit Viking pour me rendre à mes rendez-vous et je peux passer mes coups de téléphone quand je suis en télétravail.

J’ai une pensée tellement forte à ce moment-là pour tous ces couples, toutes ces femmes qui traversent ce parcours du combattant. J’imagine à quel point cela doit être compliqué de gérer tout ça, avec une vie pro et/ou familiale à côté et surtout avec tous les doutes, les peurs et la douleur que les étapes des parcours PMA peuvent représenter.

Sans noircir complètement le tableau ou faire de généralités, je rêve quand même d’un monde médical qui aurait le temps d’être bienveillant et de structures plus adaptées où les choses soient douces, respectueuses et fluides et où chaque personne puisse être accompagnée selon ses besoins. MAIS, quand je vois les difficultés rencontrées actuellement dans structures et par les professionnel.le.s de santé, je me dit que le changement, malheureusement, ne va pas arriver tout de suite !

Mais je ne vais pas me laisser abattre pour autant. Haut les cœurs, mon parcours est encore long et je n’en suis qu’au début. Pas question de me laisser décourager. Prochaine étape en février : le rendez-vous au centre de PMA !