Trois fois Maman – mes allaitements

Trois fois Maman – mes allaitements

Alors que je me fais doucement à l’idée que je suis en train de refermer la porte sur la phase bébé de ma vie de maman, j’ai envie de me lancer dans une série d’articles comparant mes différents vécus au premier, au deuxième, puis au dernier enfant.

La période de cette étape la plus marquante, la plus différenciante, étant pour moi la manière dont mes allaitements se sont déroulés, je me lance avec un premier article comparatif de mes aventures lactées.

La découverte de l’allaitement

Lorsque j’étais enceinte de mon premier enfant, je n’étais pas sûre de vouloir allaiter. Alors que la maternité en tant que telle m’avait toujours attirée, alors que la grossesse me faisait absolument fantasmer, je n’étais pas du tout à l’aise avec l’idée de l’allaitement.

L’idée de devoir être à l’entière disposition de mon bébé à toute heure du jour et de la nuit m’effrayait complètement. Cela cristallisait tout ce qui me faisait peur à l’idée de devenir maman : perdre ma liberté, me sentir enchaînée, forcée jusque dans mon corps de me plier au bon vouloir d’un autre être humain (oui, ça peut paraître excessif, mais je vous assure que les hormones de grossesse n’aident pas à être raisonnable et tempérée !).

L’idée qu’un petit être dépende de mon corps pour survivre me stressait également beaucoup : c’était un sentiment que j’expérimentais déjà en étant enceinte, et qui ne me plaisait pas du tout. Je n’ai jamais ressenti cette plénitude heureuse dont parlent certaines mamans, cette idée que la nature est bien faite et que mon corps sait ce qu’il fait. Mon esprit cartésien ne pouvait s’empêcher de savoir que, parfois, les choses ne sont pas toutes roses et qu’heureusement que la médecine nous aide à pallier les déficits de la nature !

Et enfin, pour tout t’avouer, l’idée de me servir de cette partie de mon corps, qui était jusqu’à présent avant tout une zone érogène, pour nourrir mon enfant, ne me plaisait pas outre mesure. Comment envisager de reprendre une vie sexuelle épanouie avec un petit bébé pendu au sein, ou pire, avec des fuites de lait pendant les rapports ? Cette angoisse me tétanisait.

Cela étant posé, tu vois que l’allaitement et moi, cela faisait deux.

Mais pourtant, et dans l’idée d’explorer à fond cette aventure de la maternité, je voulais tout de même tenter, essayer de voir si cela me convenait. Je me suis donc fait cette promesse : j’essaie, mais si cela ne fonctionne pas, je ne m’acharne pas. À la première difficulté, je passerai au biberon avec la certitude que c’est la bonne solution.

Je suis donc entrée sereine dans ma première aventure lactée ! Ma première petite fille étant née à terme, très dynamique et avec un bon poids, elle a vite été une téteuse de compétition, et mon allaitement s’est rapidement lancé.

allaitement nourrisson
Crédit photo : Photo personnelle

Et pourtant, au premier pic de croissance, cet allaitement serein, sans douleurs et qui se passait si bien, a complètement capoté ! Du jour au lendemain, je me suis retrouvée avec un nourrisson tout nerveux, tendu, en proie à des crises de coliques et à des pleurs de décharge.

Fidèle à ma promesse, j’ai commencé à introduire des biberons de lait maternisé, et mon petit bébé s’est à nouveau apaisé. Avec le recul, je pense que ma lactation ne s’était sûrement pas assez bien lancée les toutes premières semaines, et je n’avais plus assez de lait pour nourrir ma fille.

En quelques jours, ma fille n’a plus pris que des biberons, satisfaite et rassasiée. De mon côté, ni engorgement ni fuite : les robinets mammaires étaient à sec !

J’étais contente d’avoir vécu cet allaitement, certes court, mais relativement apaisé – en dehors de la phase de transition.

Bilan de ce premier allaitement : une jolie découverte et six semaines d’allaitement exclusif au sein.

Quand efforts et volonté ne suffisent pas

Lors de ma deuxième grossesse, les choses étaient déjà bien différentes. J’avais apprécié mon premier allaitement, mes angoisses ayant été complètement balayées par cette première expérience plutôt positive, et j’avais très envie d’allaiter ce deuxième petit bébé.

Je voyais cette période de l’allaitement comme une prolongation de la symbiose de la grossesse, une période hors du temps où je pourrais (en toute connaissance de cause cette fois-ci) me consacrer entièrement à mon nouveau petit bébé, dans une extension de ce lien exclusif entre nous.

Oui mais… parfois, la vie s’amuse avec nos nerfs et nos plans ne fonctionnent pas comme prévu.

Ce deuxième allaitement a commencé comme le premier : un démarrage plutôt facile et sans douleurs, et un bébé qui tétait bien. Mais très vite, la prise de poids de mon bébé s’est mise à stagner : une grosse canicule de fin de printemps nous a surpris, et mon nourrisson, déjà extrêmement calme et gros dormeur, s’est mis à faire de longues périodes de sommeil, de jour comme de nuit. Alors forcément, dit comme ça, ça fait rêver, mais la conséquence c’est que ma lactation n’a pas pu se mettre en place correctement. Je me retrouvais donc avec un bébé qui se réveillait affamé de ses longues siestes et qui s’énervait au sein, ne parvenait plus à téter correctement, m’obligeant à allaiter debout, en montant et descendant l’escalier, à allaiter allongée et, surtout à allaiter dans le stress d’une crise de pleurs inconsolables.

allaitement nourrisson debout
Crédit photo : Photo personnelle

J’ai fini par atterrir, catastrophée, dans le cabinet d’une sage-femme spécialisée en lactation, et devant le constat de cet allaitement qui allait droit dans le mur, nous avons essayé de relancer la machine.

Ça a été le début d’une période extrêmement éprouvante, autant physiquement que psychologiquement, parce que le seul moyen de relancer une lactation défaillante, c’est la stimulation : j’ai dû me procurer un tire-lait, à utiliser à la fin de chacune des tétées de ma fille, afin d’être à une moyenne de 10 à 12 tétées et/ou stimulations par 24h.

tire-lait
Crédit photo : Photo personnelle

Les premiers jours ont été absolument affreux : j’avais un bébé qui n’était pas entièrement rassasié, qui s’énervait au sein, mais que je devais finir par poser dans son transat le temps de re-stimuler mes seins au tire-lait (dont je ne tirais que quelques désespérants millilitres) suffisamment rapidement pour qu’ils aient le temps de produire à nouveau d’ici la prochaine tétée.

Mon mari me prenait pour une folle, désemparé devant mon acharnement, ne sachant pas quoi faire pour m’aider ou aider notre toute petite fille. Cette situation a fini par être explosive et il m’a dit qu’il ne pouvait pas gérer un nourrisson affamé, qu’il fallait que j’accepte de commencer les biberons. Là où cette transition s’était faite naturellement la première fois, ça été un déchirement pour moi de voir mon bébé nourri au biberon. Et les regards énamourés qu’elle lançait à son papa, le fournisseur de ce lait si attendu, me transperçaient le cœur…

J’ai fait durer plus que nécessaire la période d’allaitement mixte, pour l’étirer en longueur jusqu’aux quatre mois de mon bébé, mais les dernières tétées étaient plutôt des câlins que de véritables repas.

J’ai terminé cette expérience complètement bouleversée, déçue de mon corps défaillant, de cette entrée mitigée dans une deuxième maternité, et sûrement pas prête à revivre cela.

Bilan de ce deuxième allaitement : pas mal de stress, beaucoup d’organisation et quatre mois et demi entre allaitement au sein, tire-lait et compléments au biberon.

Mon allaitement réussi

Mais c’était sans compter sur mon entêtement ! Sitôt enceinte de mon petit dernier, j’ai pris la décision de retenter d’allaiter. Pour mettre toutes les chances de mon côté, je suis allée consulter ma sage-femme spécialiste en lactation dès ma grossesse : m’ayant déjà suivie auparavant, elle a pu me donner des conseils personnalisés et, surtout, me suivre dès les toutes premières semaines avec mon nouveau-né.

J’ai ainsi pu modifier légèrement ma position (celle qui faisait que mes filles préféraient être allaitées debout !), et surtout, j’ai pu lancer correctement la phase de lactation, si importante pour un allaitement réussi.

Ainsi, en prenant en compte mon passif, nous avons décidé que je tirerais mon lait en plus des tétées dès mon séjour à la maternité : la naissance de PetitOurson ayant été très éprouvante pour lui comme pour moi, je n’ai pas voulu prendre le risque de « laisser faire la nature » et j’ai préféré anticiper pour me garantir une production de lait suffisante.

Je me suis donc préparée mentalement et physiquement pour un marathon lacté de huit semaines, où je tirais mon lait systématiquement à la fin de chaque tétée, afin d’avoir entre 10 et 12 stimulations par 24h. Se rajoutait à cela un cododo permanent, suivant les conseils de sécurité préconisés par ma sage-femme, qui me permettait d’allaiter confortablement la nuit.

J’ai passé avec brio le premier pic de croissance des six semaines, puis le deuxième des six mois et, confinement + télétravail aidant, je n’ai finalement pas arrêté l’allaitement au bout de dix mois, date symbolique de ma reprise du travail, que je m’étais fixée comme objectif.

Lorsque mon dernier bébé a fêté son premier anniversaire, continuant à téter plusieurs fois par jour (et, à mon grand désespoir, également plusieurs fois par nuit !), j’ai eu le sentiment d’avoir pris une belle revanche sur mon allaitement précédent : j’avais réussi à mener à bien cette période de ma maternité qui avait pris tant d’importance à mes yeux.

allaitement nourrisson
Crédit photo : Photo personnelle

J’ai encore continué quelques mois à allaiter mon grand bébé, puis la fatigue étant trop éprouvante, nous avons décidé de sevrer notre petit garçon afin de me permettre de récupérer et de faire ma première nuit de sommeil sans réveil depuis presque 18 mois. Et comme ses sœurs, notre petit garçon est passé allègrement au biberon, dans les bras de son papa, d’abord avec du lait tiré (puisque le stock avait été bien alimenté pendant ses premières semaines de vie !) puis simplement au lait de vache.

Bilan de ce troisième allaitement : beaucoup d’appréhension, d’organisation et de rigueur pour les premières semaines, mais un résultat gratifiant et épanouissant pour moi, et un bébé serein au sein jour et nuit pendant 14 mois.

Conclusion

Je garde une grande fierté de ce parcours lacté. C’est sûrement idiot, mais après mon échec cuisant avec mon deuxième enfant, l’allaitement avait pris une place obsédante dans ma maternité, et j’avais besoin de réussir à allaiter. Je suis heureuse d’avoir pu connaître une fin de parcours plus apaisée, me permettant de tourner plus facilement la page de la toute petite enfance.

Mais ce que je retiens de tout cela, en tant que maman, c’est que parfois, malgré tous les efforts que l’on peut faire, ce n’est pas suffisant, et il faut savoir prendre suffisamment de recul pour écouter son enfant. Je m’en veux de m’être acharnée pour mon deuxième enfant, de n’avoir pas réussi à arrêter plus tôt, à passer à la suite de notre histoire. Mais, paradoxalement, c’est dans cet échec que j’ai trouvé la force pour me mobiliser et réussir mon troisième et dernier allaitement.

16 commentaires sur “Trois fois Maman – mes allaitements

  1. Bravo pour ces 3 allaitements ! Et quelle détermination !!!
    Pour moi ça a été l’inverse, le premier ne s’est pas très bien passé avec un bébé qui a du mal et téter et donc beaucoup le tire-lait. Et ma deuxième tétait super bien et du coup c’était agréable de ne pas avoir à tirer tout le temps mon lait !!
    J’ai été opérée des seins plus jeune, et on m’avait toujours dit que l’allaitement serait impossible. Alors oui, c’est le biberon qui a nourri mes enfants, mais le peu qu’ils ont eu au sein est une fierté pour moi 😊

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    1. Bravo à toi ! Surtout d’avoir essayé malgré ce qu’on t’avait prédit !
      C’est un peu bizarre, non, cette fierté que l’on tire d’avoir pu nourrir son enfant comme ça, tu ne trouves pas ? Pour moi, ça a vraiment un écho animal, viscéral.

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      1. Lol mais tellement ! C’est un peu genre « c’est moi qui l’ai fait ! » 😅
        Je crois aussi qu’il y a eu un long temps où on prônait le biberon (les gels douche, les couches jetables, etc …) et la libération de la femme qui n’était plus seulement une mère. Et que maintenant, on fait quelques pas en arrière et on regarde plutôt du côté naturel, bénéfice de l’enfant, et que les mères ont plus « le choix de choisir » (je sais pas si c’est clair)

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  2. Bravo pour ce parcours ! J’ai des enfants du même âge que les tiens (et aussi 2 filles et un garcon), et au final aucun n’a été allaité. Pour la première j’étais comme toi, je ne savais pas et j’avais dit « on verra ». J’ai dit en arrivant à la maternité que je voulais faire la têtée d’accueil, et au final ils ont zappé et ils ont donné un petit biberon à mon mari juste après la naissance. Je n’ai pas capté sur le moment et ensuite c’était trop tard. Plein de gens sont scandalisés quand je raconte ca, mais je ne l’ai pas été. Le biberon a eu de gros avantages: bonne dormeuse, relation spéciale aussi avec le papa dès le début, on a pu se relayer la nuit, j’ai donc très facilement récupéré, etc… Pour la deuxième, arrivée 19 mois plus tard, on a fait tout pareil, vu qu’on avait encore un grand bébé à la maison. Pour le troisième, arrivé 3 ans après la deuxième, je me suis vraiment posée la question. Et mon mari m’a demandé si j’étais sûre, et de bien réfléchir parce que ca s’était super bien passé les deux premières fois. Et du coup j’ai dit on va faire simple et comme on connait. Au final je n’ai honnêtement pas de regret. J’ai trois enfants en pleine forme (ils ne sont pas plus malades que les autres), et de super souvenirs de ces périodes là. Mais pour autant je comprends totalement le besoin viscéral de certaines pour allaiter, ce prolongement de la grossesse, et tout ce que tu racontes dans ton article. Quand je raconte mon expérience les gens me jugent souvent (surtout par rapport à l’absence totale de culpabilité), et beaucoup me considèrent « pro-biberon ». Je ne suis pas pro-biberon, je suis juste profondément pro-choix. Ce qui compte c’est un bébé alimenté, et une maman/des parents sereins (enfin le plus possible!) et qui peuvent décider ce qui est le mieux pour eux.

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    1. Je ne comprends tellement pas les gens qui jugent. Encore moins sur un sujet comme l’allaitement qui est si personnel et intime à mon sens. Il ne devrait concerner que la maman (les parents) et le bébé. Nous avons chacunes nos histoires et l’allaitement est souvent choisi en fonction de notre histoire et de notre ressenti personnel.
      Vous avez trouvé rapidement ce qui vous convenait et vous avez raison de ne pas culpabiliser ! 🥰

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    2. Ah oui, je comprends complètement l’idée de vouloir refaire « comme on connaît » : déjà que l’arrivée d’un nouveau petit être dans la famille est très bouleversant, si on peut s’éviter des surprises, c’est pas de refus !
      C’est vraiment super que tu le vives si bien et que vous ayez pu connaître les avantages d’un allaitement au biberon. Comme toi, je suis réellement choquée du jugement que peuvent émettre les autres : de quel droit se permettent-ils d’avoir des injonctions sur notre corps de mère, de femme ? Et a fortiori sur cette partie-là si intime que sont nos seins ? Qui sont-ils pour nous conseiller sans être sollicités là où clairement ce ne seront pas eux qui viendront faire l’effort physique de nourrir notre enfant ou de se lever la nuit ? Bref, je suis parfaitement d’accord avec ta conclusion : un bébé alimenté et des parents aussi sereins que possible, c’est la seule chose qui compte !

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  3. J’étais exactement comme toi pour mon premier. Les mêmes peurs de l’allaitement, les mêmes raisons de préférer le biberon. (C’est d’ailleurs à cause de cette peur d’avoir un bébé dépendant de moi et de ne plus être libre que j’ai attendu si longtemps pour avoir un enfant.)
    Mais moi, j’ai décidé de ne pas tenter l’expérience de l’allaitement. Je suis parfaitement satisfaite de notre aventure au bib et le papa, tout en me laissant le choix, était aussi super content de pouvoir nourrir notre enfant.

    J’ai plein de copines qui ont elles allaitées (entre 3 et 18 mois) et même si la majorité d’entre elles à adoré allaiter. Toutes les contraintes (en matière de disponibilité, de douleurs/fuites, de nuits hachées…) m’ont convaincu que cette expérience n’était pas pour moi.
    Et pour le numéro 2, c’est bib aussi. (Ce qui m’amuse c’est de voir que les mamans qui ont allaité ont quasi toutes décidé de recommencer aussi.)

    Au final, ce qui compte le plus c’est d’avoir pu faire notre choix et de ne pas avoir trop de regrets.

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    1. Oui tu as raison, c’est rare les mamans qui changent de choix entre les enfants ! J’ai l’impression que cela n’arrive que lorsque, d’une manière ou d’une autre, l’expérience précédente veut être évitée à tout prix. D’ailleurs, paradoxalement puisqu’au final c’est l’allaitement qui a le mieux fonctionné pour moi, c’est clairement pour mon troisième enfant, après l’expérience traumatisante de ma deuxième, que j’aurais pu décider de ne même pas essayer.

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  4. Ici 2 allaitements « longs ».
    Je tenais absolument à allaiter et si ça n’avait pas fonctionné, je pense que je l’aurais mal vécu.
    Je suis formée en allaitement et j’accompagne tous les jours des couples qui choisissent l’allaitement mais ça ne m’a pas empêché de générer un bon mois avec l’aîné qui ne tetait pas, je me suis accrochée et je lui ai demandé d’arrêter à 28 mois, enceinte du 2e, je n’avais plus envie.
    Le 2e a 18 mois toujours en cours d’allaitement
    J’aime la liberté qu offre l’allaitement, pas de vaisselle, pas de lait à acheter etc après effectivement ça reste asservisant

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    1. Alors ça, c’est un positionnement particulier, puisque tu dis être formée et accompagner des parents qui souhaitent allaiter : j’imagine que, dans ce contexte, le fait de ne pas réussir soi-même à allaiter doit être encore plus douloureux. Mais je suppose que ça ne doit pas non plus arriver si souvent que ça, puisque justement la formation peut permettre de passer à côté de certaines « erreurs » (typiquement, moi j’ai réalisé seulement avec mon troisième enfant ce que j’aurais dû faire différemment pour que les allaitements avec ses soeurs se passent mieux).
      Et oui, c’est exactement ça : une liberté certaine dans un asservissement consenti ! Personnellement, c’est quand cette balance ne m’a plus permis de m’y retrouver que nous avons décidé d’initier le sevrage (et par chance, il s’est extrêmement bien passé, et très rapidement).

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  5. Comme toi, une page se tourne avec mon petit dernier qui fête tout juste ses 1 an. Le temps de la nostalgie arrive et du bilan de mes 3 grossesses aussi.

    Pour ma 1ère grossesse je ne savais pas non plus si j’allais allaiter pour les mêmes peurs et questionnements que toi. Et le stress et l’angoisse ayant été plus fort, ma 1ère n’a eu que des biberons. J’étais en accord avec ce choix. Mais j’ai eu un petit regret de ne pas même avoir essayé.

    Pour ma 2e, j’ai essayé. Après un début cahotique, j’ai donné des biberons à la maternité et j’ai allaité à partir du retour à la maison. Ça a très bien fonctionné. Et pour me rassuré sur ma capacité à nourrir mon enfant, ma fille avait le droit à 1 à 2 biberons dans la journée en supplément. C’était parfait. Mais à 1 mois, elle dormait énormément, mangeait peu et vomissait beaucoup. La courbe de poids à parlé, plus le reflux qui était important, je n’avais quasiment plus de lait par manque de stimulation. Mon allaitement s’est arrêté. J’ai pu contrôler ce qu’elle buvait avec les biberons, ce qui me rassurait. La prise de poids a été laborieuse malgré le lait anti reflux. Bilan j’étais contente d’avoir essayé, un peu frustrée tout de même de ne pas avoir réussi à persévérer.

    Pour mon 3e, c’était sur, j’allais allaiter ! Et ça a fonctionné. Je me suis renseignée en amont, je me suis entourée de personnes compétentes et je me suis écoutée moi et mon bébé. Résultat, il va fêter ses 1 an demain et il est encore allaité avec un sevrage progressif. Il ne tète plus en journée depuis 3 semaines, et la nuit il ne réclame plus non plus. On doit être à 2 tétées par jour. Cela se termine tout doucement.

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    1. Oh la la, encore une fois je trouve ça fou comme nos vécus sont similaires, parallèles.
      Je vois que toi aussi, tu as eu la pugnacité de recommencer une troisième fois et d’aller encore au-delà de ce que tu pensais ! Et bravo pour ce beau sevrage en douceur : pour nous, il a été plutôt brutal, nous n’avons pas réussi à fonctionner autrement (sans culpabilité de ma part, par contre !).
      Belle fin d’allaitement, alors !

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  6. Ici aussi j’ai 2 filles et un garçon (6, 4 et 1 an). J’ai aimé allaiter, et si je n’y étais pas parvenu je l’aurai vécu comme un échec . Mes expériences lactées sont assez similaires pour les 3 : un début difficile avec des crevasses et une montée de lait très douloureuse surtout pour la 1ere (pour les suivants, les « bouts de sein » étaient déjà formés), un allaitement exclusif 4 à 6 mois (avec tirage de lait au travail à chaque fois 1 mois et demi), puis de la fatigue un amaigrissement et un ras le bol de tirer le lait au travail sur des journées déjà chargées, d’où un sevrage progressif en douceur avec une production qui se tarit naturellement. Finalement ils ont été sevrés à 8 mois tous les 3 , mon corps en a décidé ainsi (je m appelais la vache maigre à la fin tellement j avais maigri avec des seins tout flasque). C’est bête mais je tenais à l’équité entre les 3 enfants, ça s’est fait naturellement .
    Maintenant je fais le deuil de ma poitrine d’avant les maternités …

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    1. Ah oui, en effet, tes allaitement ont l’air similaires pour tes trois enfants (au contraire de moi : dès le départ, c’est foiré pour l’équité entre les trois enfants !!)
      J’ai moi aussi connu cette sensation de vache maigre, surtout pour mes deux aînées…. Par contre, je n’ai pas l’impression d’avoir une poitrine qui a tellement changé (bon, je n’ai déjà pas une grosse poitrine de base, peut-être que ça joue ?)

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  7. De mon côté, j’ai allaité mes 3 enfants. Pour mon premier, j’avais vraiment envie d’essayer cette aventure sans trop me mettre de pression. Le premier mois a été assez difficile, avec engorgement, douleurs. J’ai eu la chance d’avoir de très bons conseils d’une sage femme rencontrée à l’occasion et d’une amie ; Ce qui m’a permis de persévérer, et j’ai allaité mon premier un peu plus de 10 mois. Le sevrage a été brutal à cause d’incompatibilité avec un traitement médical que j’ai dû prendre subitement. J’ai tiré mon lait lors de ma reprise de travail puis je suis passé vers 6 mois en allaitement mixte. Allaitement exclusif en ma présence, biberon en mon absence. La prise de lait en biberon a été assez difficile au départ, il a fallu tester plusieurs biberons, plusieurs laits, il prenait de toute petite quantité chez la nounou et se rattrapait le soir. (même lorsque c’était mon lait tiré). Le déclic a vraiment eu lieu lorsque j’ai arrêté l’allaitement. Les moments au biberon sont devenu ensuite de vrai moment câlin. Pour le 2 et le 3 e je n’ai pas rencontré de soucis particuliers, l’allaitement s’est tout de suite bien mis en place, je pense que les conseils que j’avais reçus m’ont beaucoup aidé et aussi il y a la mémoire du corps et ma poitrine devait être mieux préparée. Par contre, j’ai eu plus de mal à tirer mon lait, je n’arrivais pas à obtenir suffisamment de quantité, cela me prenait beaucoup de temps et c’était une vrai contrainte pour moi. Je suis passé en allaitement mixte, avec le même fonctionnement. (biberon en mon absence et allaitement en ma présence) et j’ai trouvé que c’était un bon compromis, mis en place à 4 mois pour le 2e et 7mois pour le 3e. J’ai allaité mon deuxième jusqu’à ses 2 ans. et J’allaite encore mon 3e qui a 20 mois. J’aime ces instants avec mes loulous et je ne sais pas toujours comment faire un sevrage en douceur, l’arrêt est toujours un peu compliqué. C’est vrai que l’allaitement peut être très demandeur pour la maman, avec les phases de piques de croissance, les câlins de réassurances, la fatigue… et en même temps la logistique est plus simple je trouve, pas besoin de préparer et j’aime avoir cette sensation d’être la seule à pouvoir nourrir mon bébé les premiers mois, cette fusion. Même si par moment, le besoin de retrouver du temps pour soi, d’être fatiguée peut se faire ressentir. Et aussi le fait de connaitre les quantités de lait peuvent rassurer, avec l’allaitement au départ ce n’est pas toujours évident. Par contre, je perds facilement du poids les 2 premiers mois d’allaitement mais ensuite j’ai tendance à prendre et à stocker, je retrouve ma ligne vraiment quand j’arrête l’allaitement.

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    1. Quelle chance d’avoir été si bien entourée pour ton premier allaitement ! En effet, je crois que ça joue beaucoup. Et je t’admire beaucoup pour le tirage au boulot : je t’avoue que je ne l’ai jamais fait, j’étais assez réticente à l’idée d’apporter cette part de ma maternité dans mon milieu professionnel (bon et puis la question ne s’est finalement jamais posée, hein, merci le confinement !).
      Et sinon, même si comme toi j’adore cette fusion des premiers mois, j’avais trop besoin de récupérer mon corps (et surtout mes nuits !) pour pouvoir envisager un allaitement long pour mon troisième.
      Et pareil que toi, concernant le poids : je perds au début, puis je stocke à fond !

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